Cette production RKO reste un western plaisant à voir, même si elle constitue néanmoins un petit ratage dans le sens où son début mollasson - et aux enjeux mettant trop de temps à démarrer - ne nous fait pas accrocher plus que cela, sans parler d'une histoire policière souvent un peu confuse par la suite. C'est souvent le problème des films noirs à vrai dire, et on retrouve ce problème ici...
Néanmoins, le film possède suffisamment de moments comiques, de quiproquos sympas et de bons acteurs pour nous faire passer la pilule, avec notamment une bonne, et rude, séance de foutage de gnons entre les deux géants John Wayne et Ward Bond (qui joue ici un avocat tiré à quatre épingles, mouahaha !) dans le bureau de ce dernier (ce qui sera bien sûr l'occasion de tout dévaster).
N'oublions pas de parler de la sublime actrice Ella Raines, et de son regard noir qui tue, qui joue ici une cow-girl pleine de fougue et qui est follement amoureuse du héros. Hélas pour elle, une autre jeune fille, mais de bonne famille, convoite elle aussi le cœur du Duke, ce qui fera naître certaines frictions entres-elles. ^^ Quel dommage que cette actrice n'ait tourné que 18 films pour le cinéma, mais aussi que très peu d'entre eux soient mémorables, en dehors de Les Mains qui tuent, Le Suspect et Les Démons de la liberté...
L'Amazone aux yeux verts est donc un petit western très dispensable, mais je le conseille tout de même aux fans de John Wayne, parce que bon faut pas chipoter, même un film moyen avec le Duke est un film à prendre !