Bruno Bontzolakis réalise un portrait plutôt criant de la détresse que peuvent ressentir certains adolescents, à savoir l’excès sous toute ses formes. En s'appuyant sur un scénario classique dans lequel chacun pourrait s'identifier, ce dernier n'hésite pas à décomplexer le genre tout en alignant certains clichés qui ne sont toutefois pas si dérangeants qu'imaginés. Nina Ambard, comme les autres jeunes acteurs de ce drame, sont exceptionnellement convaincants, et ils n’hésitent pas à insuffler à leur personnage une véritable force que l'on attendait pas dans un téléfilm. C'est pourquoi L'Amour, c'est la honte aurait clairement mérité une sortie officielle, voir même une apparition dans quelques cinémas provinciaux.