Suite de l'intégrale Bellon, et plus je vois ses films, plus je me rends compte que ce qui la plombe systématiquement c'est la force de ses sujets, qui prennent le dessus sur sa mise en scène. Ses sujets sont toujours très beaux, et surtout nobles, mais ils étouffent le film par leur côté sentencieux. Ici le sujet, c'est le cancer du sein, qui touche une jeune femme, Marlène Jobert, libre et indépendante, amoindrie par cette nouvelle et ce qu'elle entraine, qui va devoir lutter contre le regard des autres et surtout contre ses propres préjugés, faisant qu'elle a tendance à se mettre de côté et à refuser de vivre. Le film est beau bien sûr, mais le sujet est brandi comme un étendard, c'est un peu le cas de tous les films de Bellon, cinéaste militante certes, mais ce militantisme lui fait trop souvent passer le fond avant la forme.