Un groupe de copines d'une vingtaine d'années : Camille (Catherine Bidaut) - vue récemment dans Les maris, les femmes, les amants -, Elsa (Eva Ionesco), Marie (Marianne Denicourt), Hermine (Hélène de Saint Père), Aude (Aurelle Doazan), Laurence (Laura Benson) Vanessa (Valeria Bruni Tedeschi) et Irène (Isabelle Renauld), sont réunies en Normandie. Elles oscillent entre la maison de Vanessa et le Grand Hôtel, mais Vanessa reste isolée. Elle est triste. Son petit ami Michel l'a quittée. Les autres essaient de lui remonter le moral sans succès et organisent sa fête d'anniversaire (23 ans si je me souviens bien). Les autres filles sont sensées avoir des petits amis mais ils ne sont pas venus. Seul va finir par arriver Thomas (Thibault de Montalembert), mais il est un peu moche. Ça ne l'empêchera pas de coucher avec une des filles (c'est ça la magie du cinéma).
Dans le salon de l’hôtel, l'une des filles, Camille (Catherine Bidaut), la plus hardie, celle qui fait aussi le plus garçon manqué, va parler à Dick (Dominic Gould) un états-unien qui erre là perdu comme une âme en peine, sorte d'Harry Potter qui aurait perdu sa baguette magique. Mais c'est avec Marie (Marianne Denicourt) qu'il va nouer une idylle platonique. Seulement, Marie ne veut pas que ça aille plus loin de peur de souffrir. Mais ses amies ne sont pas d'accord. Et Dick doit partir. Les filles mettent en place un plan pour l'empêcher de partir et l'inviter à l'anniversaire de Vanessa.
L'Amoureuse est un téléfilm de Jacques Doillon diffusé à la télévision en 1987 mais qui sortit finalement en salles en 1993. C'est l'un des 29 longs métrages de Doillon. C'est un film de vacances un peu particulier qui réunit les élèves du théâtre Nanterre-Amandiers, à l'époque où il était dirigé par Patrice Chéreau, sur lesquels Valeria Bruni Tedeschi, ici présente, a fait un film récemment (bon, c'est surtout un film sur elle). Il montre, d'une manière sans doute assez réaliste ce que peuvent faire ensemble un groupe de jeunes femmes désœuvrées en vacances à l'âge où elles découvrent l'amour et la sexualité. Le résultat reste cependant assez plat et ennuyeux malgré quelques passages un peu drôles. Par son scénario le film peut rappelle Aux petits bonheurs, les décors (naturels) quant à eux rappellent ceux de La Captive, mais on reste tout de même bien loin de Proust ... C'était le premier film de Doillon que je voyais et je situe pour l'instant son cinéma en dessous d'un Michel Deville ou d'un Pascal Thomas, et proche d'un Philippe Garrel ...