L'Ange de la violence reprend un sujet et des thèmes qui étaient très à la mode en cette fin des années 50, débuts des 60 celui de la jeunesse révoltée. Cette adaptation d'un roman de Herlihy (plus tard auteur de Midnight Cowboy) raconte quelques mois fatidiques d'une famille de Cleveland, composée d'une mère horripilante et puritaine (A. Lansbury), d'un père dilettante (K. Malden), d'un gentil benjamin (B. de Wilde) et d'un aîné malsain et rebelle envers la société (W. Beatty). L'histoire bascule réellement après une longue introduction, présentation et mise en place de la dramaturgie spécifique à la famille lorsque le personnage joué par Eva Marie Saint débarque et va tombée amoureuse, la fatalité apparaît. Néanmoins le film ne parvient pas tout à fait à faire oublier d'autres récits de ce type sortis auparavant comme À l'Est d'Eden, La Fureur de vaincre et maintes autres avec en vedette Brando ou Newman spécialisés dans ce registre d'homme violent et dégoûté. Du côté de la forme, il faut noter d'étonnant fondu en parallèle de longue durée.