A bas les médias, le véritable jugement est populaire, il est ici !
Ailleurs, je suis toujours le premier à dire que tel projet est une propagande. Pour moi, ce n'est pas disqualifiant et ce n'est pas un vilain mot. J'apprécie d'ailleurs quand la vision est partisane, quand on prend des engagements.
Ici, le mélange des genres fait que l'engagement est sous tapis. Le Patrick Sébastien de Cergy-Pontoise avait une tribune libre mais il n'en a rien fait : nous assistons ébahis à un cours d'autodéfense intellectuelle sans volonté rhétorique.
Il est incompréhensible que ce film soit censuré étant donné sa nullité idéologique. Il ne va pas au bout ce qu'il pense, avec un humour toujours sous tapis (je n'ai pas tellement ri alors que j'adore cet humour). Je finis par me demander ce qu'il veut vraiment dire, quel sens a-t-il voulu donner à son projet ? (et croyons-le bien sincèrement : ce n'est en rien un problème de budget car des films tout à fait honorables, il en existe à 7000 euros et bien moins aujourd'hui).
Je suis prêt à discuter avec n'importe qui affirmant qu'il y a un discours politique dans ce film - parce que si ce film avait pu être sauvé, c'est bien par cette porte-là.
Je veux dire que
Nous n'avons pas besoin de voir une cure de psychanalyse, d'autant plus qu'au travers du discours extrêmement confus dans l'abyme de l'être, il ne fait pas que grossir le trait pour atteindre le rang d'une caricature impensable. J'ai le sentiment qu'il est une anguille alors qu'il emprunte des chemins politiques dont le discours est fort et populiste, c'est-à-dire qu'il passe son temps à se déterminer et, parallèlement, à faire preuve de mauvaise foi en s'auto-parodiant dans ce film. Je trouve cela triste et c'est constitué pour perdre les consciences.
Dieudonné avait l'occasion d'une tribune pour éclater la cuirasse qu'on a voulu lui faire porter : pourquoi ne pas avoir choisi la voie du film assumé de propagande ? Au lieu de choisir une ligne de fuite, il choisit l'impasse et, dans un élément qui ne peut que être critique pour ce qu'il représente, il devient non critique en dehors de sa seule représentation.