S’il y avait bien un réalisateur auquel je ne m’étais jamais vraiment intéressé, c’était bel et bien Terry Gilliam. Certes, j’avais vu le génial « Monthy Python Sacré Graal », mais comme le nom l’indique, c’est plus du Monthy Python que du Gilliam pur et dur. Ce qu’il fallait, c’est que j’aille voir ce que les gens décriaient comme son film ultime, celui qui représenterai le mieux son excentricité que de nombreuses personnes ont aimés souligner. C’est donc un ami qui m’a procuré le fameux « 12 Monkeys », dont le scénario me semblait classique, mais prometteur. Et puis, Bruce Willis et Brad Pitt dans le même film, ça ne se voit pas tous les jours.
Et c’était… bizarre. Je ne sais pas trop ce qui s’est passé lors de mon visionnage, mais j’avais d’un côté le sentiment d’être face à un de ses films classique de la SF, mais en même temps, c’était différend. La mise en scène, l’ambiance, l’incarnation des acteurs, tout semblait tellement différent de ce que j’avais vu auparavant. Indigeste et envoûtant à la fois. Entre le thème dérangeant des douze singes, le comportement anormal de Brad Pitt et de Bruce Willis. Un renouveau…
En fin de compte quand j’y repense, j’ai l’impression d’avoir passé un mauvais moment devant le film, tout en étant conscient que j’ai été aspiré par son ambiance. Je ne peux nier les nombreuses qualités du film. Il est visuellement original, et après tout, c’est probablement ce sentiment que Gilliam cherchait à nous faire ressentir. C’était notamment le cas toute la séquence de l’hôpital psychiatrique, moment le plus culte du film. C’était… désagréable mais ça se sent que c’est maîtrisé.
Et puis, ça a pas l’air comme ça, mais le scénario est quand même foutrement tordu, mais en même temps, sacrément bien ficelé. Terry Gilliam a vraiment su jouer avec les flash-backs et les voyages dans le temps, là où beaucoup se sont emmêlés les pinceaux. Et puis, le final reste d’une très grande qualité, et contrairement à ce que certains croient, conclut de manière subtil et logique, tout ce que le film cherchait à véhiculer.
Alors au final, je pense que j’ai surtout sous-estimé ce « 12 Monkeys ». Je l’ai lancé comme si j’allais me retrouver face à quelque chose de banal qui allait me faire passer un bon moment. Sauf que dans l’effet, je me suis complètement trompé. Je ne dis pas que je me suis pris une claque gigantesque, qui fait que j’adule ce film. En vérité, c’est une claque différente que je me suis pris. Et c’est juste que je n’étais pas préparé, et que du coup, je n’ai pas pu apprécier pleinement ce film. Mais, et je le répète, c’est un très bon film.

James-Betaman

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