L'Armée des 12 singes par zeugme

Adolescent j'étais déjà un abrutit qui se faisait un devoir de zapper les trucs que les gens recommandaient chaudement, surtout quand un cargo de cons faisait partie du lot. J'ai donc esquivé sans regrets l'Armée des 12 singes à l'époque en me disant que si je laissais ma culture aux mains des blaireaux, j'étais mal barré.

Au final je n'ai eu (comme d'habitude) qu'à moitié tort. C'est un Terry Gilliam, et ça, ça résume facilement un film (c'est surtout la partie "dans le futur" qui est Gilliamesque) une fois qu'on en a fait un. Par contre, c'est un film de l'époque ou Willis ne faisait pas du Willis, ou l'on pouvait raisonnablement penser que Pitt était un acteur et qui était par moments illuminé de la présence de Madeleine Stowe qui n'a qu'à exister pour être brillante. Monica Belluci tente encore de piger comment l'autre fait.

En échange du casting, une histoire typique à base de "Peut-on changer le cours du temps ?" et "Qui est l'assassin ?". Et bien sûr, comme c'est Gilliam on ne se sent pas obligé de filer tous les bonbons habituels au spectateur : le héros ne se fait pas forcément la fille, ne gagne pas forcément à la fin, ne sauve pas forcément le monde. En un sens, c'est vachement réaliste, comme film (*)

Allez hop, vu et oublié.

(*) Moi j'dis, faut avoir des objectifs humbles et réalistes : se prendre une chambre d'hôtel dans un trou perdu pour être frappé par le virus le plus tard possible et explorer les possibilités offertes par Madeleine à ce stade de l'histoire.