Art et essais réussis
Construit sur l’imposture de son personnage principal aux motivations cachées, le scénario linéaire du film interroge l’expression artistique et le statut d’artiste. Avec cynisme et sans démagogie,...
le 9 avr. 2018
Construit sur l’imposture de son personnage principal aux motivations cachées, le scénario linéaire du film interroge l’expression artistique et le statut d’artiste. Avec cynisme et sans démagogie, Gastón Duprat et Mariano Cohn dressent un portrait acerbe du milieu de l’art contemporain. Comment définir une œuvre artistique quand celle-ci semble relever d’un simple gribouillage ? Est-ce-que l’intellectualisation de l’art n’est pas pure vacuité ? Quelle devrait être la valeur du talent quand celui-ci est usurpé ?
Au-delà des thématiques abordées, l’intérêt du long métrage réside aussi dans le travail effectué sur la composition originale et esthétique des cadres. Les images découpées en fenêtres, les prises de vue décentrées, les gros plans décadrés, les sur-cadrages et les multiples jeux de mise en scène observés sur les décors géométriques et la profondeur de champ relèvent d’une volonté forte chez les deux cinéastes argentins de proposer une mise en scène des plus singulières. De cette mécanique audacieuse privilégiant l’immobilisme émane une atmosphère étrange qui contraint le spectateur à un regard distancié, comme devant un tableau de grand maitre.
Ce film-essai sur l’art contemporain (sans le filmer) s'apparente à une œuvre d'art car il a été pensé comme tel. En cela, L’artiste constitue une belle proposition cinématographique et peut être qualifié de film d’art et d’essai au sens littéral du terme.
Créée
le 9 avr. 2018
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