Hans Alfredson est un cinéaste suédois n'ayant que peu reconnaissance à l'international, il est à la limite plus connu pour être le père de deux réalisateurs actuels Daniel et Tomas. L'Assassin candide est son film le plus connu et probablement son meilleur ouvrage, cela raconte la vie d'un jeune homme Sven, un peu simple d'esprit dans les années 40 à la campagne. Considéré comme l'idiot du village par la plupart des gens, exploité et humilié par son employeur dans une ferme mais sauvé par la famille d'un autre fermier des environs avant un drame. Le scénario est construit à rebrousse poils, la scène d'ouverture est vraiment captivante (m'a fait penser à du Tarkovski) et commence après le crime de Sven, c'est alors qu'il se souvient des événements qui l'auront conduit au meurtre. Le récit dans un premier temps tente de rester dans une sorte de réalisme social, quasi naturaliste mais rapidement le réalisateur commence à faire des manières dans l'utilisation d'effets et dans l'incrustation d'éléments fantaisistes (des anges par exemple) jusqu'à même une étonnante scène de l'assassinat anachronique avant un final tout à fait injuste. Une curiosité que ce film.