L'Autre croisière d'André Sauvage
Fiche technique
Pays d'origine :
FranceDurée : 1 h 48 minDate de sortie (France) : 1934Réalisateur :
André SauvageSynopsis : Financée par André Citroën, l’expédition de la Mission Citroën Centre-Asie, La Croisière jaune doit relier Beyrouth à Pékin en véhicules autochenilles. Un premier groupe dirigé par Georges-Marie Haardt quitte le Liban le 4 avril 1931 pour retrouver à mi-chemin un second groupe parti de Pékin sous la conduite de Victor Point. Une quarantaine d’hommes, parmi lesquels des savants et des médecins, vont parcourir trente mille kilomètres à travers le Moyen et l’Extrême-Orient, bravant les intempéries, les défaillances mécaniques et les conflits politiques… « André Sauvage place une grande ambition artistique dans l’aventure : porter ce regard attentif qui a exploré Paris ou les îles grecques sur le monde asiatique, tel est son souhait professionnel. Pour cela, il a des moyens humains et techniques. Mais l’inadaptation du matériel au terrain, le manque d’expérience de certains de ses collègues, les conditions rudes de circulation, la nécessité de suivre l’ensemble de la troupe sans possibilité d’emprunter des chemins de traverse font que le réalisateur ne filme pas ce qu’il souhaitait, ce qu’il rêvait de tourner… De retour en France après une expédition de plus de 15 mois, André Sauvage s’enferme dans une salle de montage en essayant de restituer le caractère extraordinaire de l’aventure. Il commande la musique du film à Maurice Jaubert, dont malheureusement nous n’avons pu retrouver trace. Les mois passent, trop de mois pour André Citroën qui a hâte de valoriser le banc d’essai hors du commun pour son matériel automobile qu’a constitué la Croisière jaune. Lorsque le montage du film lui est présenté, presque achevé, il n’y voit pas suffisamment vanté les mérites de sa société. Il rachète les images à Pathé-Natan, révoque André Sauvage et engage Léon Poirier (réalisateur du film trace de l’expédition Citroën en Afrique en 1924) pour monter un document présentant l’expédition selon ses vœux. Il signe ainsi la mort au cinéma du réalisateur André Sauvage. » — Béatrice de Pastre