Les deux amis
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Léon, onze ans, se cherche une maman ; Éva, bourgeoise bohème de 35 ans : une raison de vivre. Ils se rencontrent un matin autour d'une tasse de chocolat. Le petit garçon est en cavale, la jolie jeune femme le recueille chez elle. C'est un provisoire qui dure, mais qui n'a pas le droit de durer (ça s'apparenterait à du rapt d'enfant). En attendant, le petit garçon est ravi. Il s'attache tout de suite à cette maman de substitution. Elle, que cela amuse d'abord, hésite et c'est bien normal. Que faire de Léon ? Le rendre à son orphelinat ou... quoi ? C'est un sujet grave, traité légèrement. On est entre Scott Fitzgerald et Truman Capote. On peut d'ailleurs voir Éva (que personnifie la ravissante Clothilde Hesme, vue dans Les Chansons d'amour, rappelez-vous) comme une Holly Golightly mise au goût du jour par Beigbeder (lequel, dans le film, apparaît en caméo lors d'un bal masqué).
Quoi qu'il en soit, Éva fait connaître Léon à tout son petit monde : le voisin de l'étage du dessus ; sa soeur aînée (jouée par Clothilde Courau) , grande bourgeoise ("qui a tout", lui assène sa soeur) et pondeuse d'enfants, chez qui Éva va se ressourcer de temps en temps ; son père, riche dilettante britannique qui vit claquemuré dans sa luxueuse propriété de Marne-la-coquette ; John, son amant ou ex. qui l'invite à Rome... C'est sans déplaisir qu'on suit les deux héros dans leur balade d'un privilégié à l'autre (dans le monde d'Emilie Cherpitel, apparemment, personne ne travaille). C'est joli à voir, mais on n'est pas forcé d'y croire. D'ailleurs on y croit assez peu et ça n'est pas non plus le propos. La réalisatrice n'ambitionne, je pense, que de nous distraire de la dure et plate réalité quotidienne, en nous racontant une sorte de conte de fées moderne où l'argent coule à flots et où les bons sentiments l'emportent. Son film est joli, tout de légèreté mais ô combien fragile, à l'image de ces papillons qui semblent fasciner les deux héros de l'histoire. Laquelle se clôt sur une poétique envolée desdits lépidoptères. Joli, léger, mais presque ridiculement irréaliste.
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le 21 juin 2015
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