Élève Anne Depétrini j'ai attentivement parcouru votre copie sur le sujet : "Décrivez le quotidien d'une jeune professeur d'anglais bobo parisienne contrainte d'enseigner en province" et le moins que l'on puisse dire c'est que je ne suis pas convaincu par votre travail paradoxalement bien trop scolaire et au bout du compte peu inspiré.
Votre récit sans la moindre petite surprise semble s'inspirer de nombreux de vos petits camarades de classe de comédie française au point de se demander ou commence l'inspiration et ou se termine la copie. Cette histoire mainte fois vue et revue de l'intégration difficile à un nouvel environnement qui se termine par l'adoption sirupeuse à tout ce que l'on détestait avant est pour le moins banal. De plus votre copie adopte un ton assez désagréable proche de la caricature mais sans jamais forcer le trait au point d'installer la distance nécessaire ni prendre le temps de venir tordre un instant le cou d'un mépris à peine déguisé que vous affichez pour une province décrite ici comme un ramassis d'abrutis proches de la nature au point d'en sentir le purin. Ce que vous pensiez sans doute dénoncer par un simple happy-end (On est finalement bien chez ces crétins incultes) ne fonctionne pas; ce qui n'est pas très surprenant puisque rien ne fonctionne jamais que ce soit l'humour qui tombe systématiquement à plat, tout comme les grands sentiments que vous tentez pourtant de nous imposer à coups de massue.
La note de 4 me semble un bon compromis tant l’ensemble est insuffisant et tout juste passable comme on dit parfois. Il faudra faire de gros efforts si vous souhaitez un jour passez dans la classe supérieure madame *Depétrini* en attendant une participation au cours de soutien en écriture et mise en scène me semble un minimum à envisager.