Une part d'ombre
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le 21 mai 2022
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C’est une réalisation de Stephan Streker dont le dernier film Noces avait été fortement salué Pour écrire le scénario, il s’est inspiré de l'affaire Wesphael. L'Ennemi a été sélectionné dans le cadre du Festival du Film Francophone d'Angoulême 2020.
Ce récit va être des plus prenants. On ne voit pas ce qui s’est passé dans la chambre d’hôtel. Il est donc impossible de savoir s’il est coupable ou innocent. Jusqu’à la fin, rien ne sera montré clairement. À chacun de se faire son idée. Pour cela, on va être aidé par les événements se passant avant et surtout la personnalité du suspect. Afin de pimenter le tout, il est un homme politique connu.
Ce détail va changer beaucoup de choses, car cela va permettre de faire un mélange des mondes. D’un côté le monde bien poli de la politique, et l’autre celui sordide d’un déféré judiciaire. Autre barrière pour isoler encore plus notre protagoniste, celle de la langue. Il est Wallon et tout va se passer chez les Flamands. Une donnée importante dans un pays quelque peu divisé. Alors que l’introduction est géniale par sa bonne mise en place du contexte, l’enchaînement dans le milieu carcéral est encore plus réussi. Dommage que L’Ennemi ralentisse sur la fin.
Tout l’intérêt de ce drame, au-delà du fameux “coupable ou innocent” est de rentrer dans la tête de Louis Durieux. Qu’est-ce qui se cache derrière son beau costume cravate ? Quel a été la relation tumultuée avec sa femme ? Autant de questions abordées de manière pertinente grâce à une superbe exploration du personnage. Rentrer dans son esprit va nous offrir plusieurs scènes métaphoriques et poétiques. Finalement, chacun se fera son opinion sur lui. La vérité n’engage que l’interprétation du spectateur.
Comment réussir ce tour de force sans un acteur principal dominant. C’est le cas de Jérémie Renier. Le Belge est tout simplement impressionnant dans ce rôle. Il hypnotise. Les rôles secondaires vont venir véritablement enrichir le récit. Le Français Félix Maritaud apporte un grain de folie considérable. La prestation de Sam Louwyck, même si elle n’est pas capitale, est plaisante.
Créée
le 25 janv. 2022
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