Leçon d'histoire instructive, mais didactique par Ken Loach
S'il n'est pas ici question de s'opposer aux idées défendues par le film - sans quoi on n'aurait jamais goûté aux films du réalisateur britannique - il y aurait beaucoup à redire sur la forme paresseuse de ce documentaire presque soporifique dont on s'étonne qu'il bénéficie d'une sortie sur grand écran, alors qu'un passage télévisé aurait largement suffi.
Après avoir dans le détail rappelé les acquis d'après-guerre (nationalisations de différents services publics, mise en place du National Health Service, construction en masse de logements sociaux), à l'aide d'interviews et d'images d'archives plus illustratives que réellement intéressantes, le film met en parallèle la politique ultra-libérale, à coups de privatisations et d'érosion progressive des droits sociaux acquis au cours des trente années précédentes, menée par Margaret Thatcher.
Mais Ken Loach ne serait pas ce qu'il est s'il ne concluait l'ensemble par un épilogue d'un optimisme béat, presque suspect.
Enfin une bonne leçon d'histoire mais qui ne séduire sans doute que les déjà convaincus.