Fincher et la brouette à Oscars...
Il fallait bien que ça arrive un jour.
Fincher reste l'un de mes metteur en scènes favoris, mais là je ne peux pas mettre plus.En s'émançipant, il est toutefois normal que le réalisateur culte de "Se7en" ait envie de raconter des choses plus gaies et romantiques, mais de là à pondre une telle guimauve, c'est juste pas possible quoi.
Pas possible...OUI MAIS: qui connait le travail et surtout le perfectionisme du monsieur sait bien que ce qui l'intéresse au fond ici, c'est le travail d'expérimentation sur les SFX, afin de repousser toujours plus loin ses limites de cinéaste.Et force est de constater que les trucages illustrant le "rajeunissement" de Brad Pitt sont tout simplement bluffants de réalisme.
Bref, passé ce détail, "Benjamin Button" est un énorme mélo aux ficelles grosses comme une maison, calibré pour faire pleurer dans les chaumières...
Après on peut me repprocher de n'aimer que le côté "trash" et un brin "cynique" de Fincher...ce qui est faux puisque j'adore son "Zodiac" ou même "The social network".
Alors, Fincher a-t-il cherché ici une "reconnaissance" plus globale de son talent, tout en s'ouvrant peut-être à un nouveau public (son "Social Network" ira aussi dans ce sens après tout...), ou était-il tout simplement fasciné par cette histoire et par les perpectives de mise en scène qu'elle offrait ?
Sans doute un peu des deux, mais heureusement son incroyable version de "Millenium" viendra nous prouver avec fracas que Fincher a toujours la gnac, ouf!!