Corridor of mirrors est un magnifique film anglais qui raconte l’histoire d’une jeune femme, Patricia, fascinée par un mystérieux esthète, Paul, qui l’emmène dans sa magnifique demeure hantée par le souvenir d’une belle vénitienne de la Renaissance, dont elle semble être la réincarnation.
Paul, convaincu d’avoir aimé Patricia jadis veut revivre avec elle, à travers les fastes de la renaissance italienne, leur histoire d’amour malheureuse.
Un film beau et subtil, basé sur le jeu frémissant d’Edana Romney et sur le charisme d’Eric Portman, tour à tour inquiétant et émouvant dans sa quête de la beauté absolu, à la poursuite d’un amour disparu.
Christopher Lee fait une discrète apparition en ami de l’héroïne, si discrète que je ne l’ai pas immédiatement reconnu.
Le film marque par la belle réalisation du tout jeune Terence Young et les magnifiques jeux de lumière et plans qui baignent l’ensemble du film.
Un superbe noir et blanc où les lumières des chandelles projettent leur ombre sur les portes miroirs. Dans la grandiose demeure, on se perd, à la poursuite d’un mystérieux chat blanc, compagnon d’une femme inquiétante, à travers un dédale de portes miroirs, ouvrant soit sur des pièces, soit sur les trésors du propriétaire du lieu.
Comme l’héroïne, on se sent un peu pris de vertige. Les rapports entre les deux personnages sont subtils, ambigus. Une magnifique fête vénitienne vient ajouter à la poésie.
On regrettera la fin un peu précipitée et le fait que le film, au sujet ambitieux, aurait pu aller plus loin sur le thème de la réincarnation
Un film très beau, injustement méconnu et dont je suis ressortie émerveillée.
Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=K0xJUElO89U