Ouf, 2000. On peut donc dire que les années 90 marquent un sans faute pour les projets dans lesquels sont impliqués au moins deux des trois Inconnus. Quel baisse vertigineuse, comment Didier Bourdon a t-il pu déféquer ce film ? Déjà dès le générique on le sent mal. Le film ouvre avec une musique passable et de très mauvais effets spéciaux. Le point positif c’est qu’il y aura une constante, ça restera aussi médiocre durant tout le film. Sérieusement la navette spatiale de Zerf... les effets spéciaux du premier Star Wars sont meilleurs que ça. C’est bien beau que les boites françaises d’effets spéciaux aient découvert, dix ans après les USA, que l’outil informatique pouvait faire des milliers de choses. Mais si c’est pour obtenir un résultat nettement moins bon qu’avec des maquettes et un fond bleu, à quoi ça sert ?
Le film suit donc Zerf, joué par Didier Bourdon, un extra-terrestre qui s’est crashé sur terre, poursuivi par deux robots tueurs. (Référence inside : Ils ne sont pas moniteurs d'auto-école) Bon, ils veulent installer l’histoire, bon, ok, c’est bien gentil. Mais après 8 minutes de film, on n’a pas l’impression qu’ils aient juste essayé de faire marrer. « Non, vous devez mériter les gags, d’abord, évacuons notre semblant d’histoire ».
(Oh mon dieu désormais je spoile, si vous ne l'avez pas encore vu, vous n'avez pas idée de ce que vous ratez !)
Non à la place on se tape du beauf, du placement de produit d'une subtilité à toute épreuve avec le robot tellement perfectionné qu'il est mis hors-service par une capsule d'Orangina, un jeu de Didier Bourdon... mauvais. Il faut dire qu'avec ses dialogues il ne pouvait pas faire grand chose mais son jeu n'est crédible que lorsqu'il prononce des phrases banales. Dès que le vocabulaire devient trop pompeux ou parle de sa planète (La planète LSD ?) on n'y croit plus. Mais il n'est pas trop à plaindre, Bernard Campan en Yeb a du plus souffrir.
Les personnages secondaires vont de l'oubliable au passable, malgré la sympathie qu'on peut avoir pour le petit Antoine Dumerle. Je dis ça mais en fait je ne suis pas beaucoup plus vieux lui. Bref. Les scènes s’enchainent, toujours au mieux de quoi faire sourire, personne ne grille aucun des gentils malgré les évidences sous le nez, selon les besoins du scenar les robots sont plus ou moins résistants, Ils peuvent se faire rouler dessus par des cars ou des voitures à pleine vitesse, ils n’ont rien. Par contre, ils sont heurtés par un petit train pour touristes qui va à 20 à l’heure, là, ils sont en miettes ! Sans oublier donc les capsules d'Orangina.
Et puis, totalement imprévisible, Zerf se tape la bonasse et reste sur terre. Voilà voilà, vous l’avez compris : Ce film est une daube. Nanar ou navet ? Meh... on va dire nanar car il y a le capital sympathie du casting qui me fait mettre un généreux 2. Histoire bateau, gags inefficaces voire inexistants, acteurs médiocres… Le gendarme et les extra-terrestres devait être plus réaliste et drôle à tout points de vues que ça.