C’est une réalisation de la serbe Yelena Popovic qui en a aussi écrit le scénario.
Oui, Nectaire d'Égine a bel et bien existé. C’est pour lui rendre hommage qu’a été fait L’homme de Dieu. Ce film nous permet de partager les valeurs de celui-ci ayant vécu de 1846 à 1920 dans l'Empire ottoman. À l'époque, la religion avait une tout autre influence sur le monde. Le culte orthodoxe était puissant grâce à cet empire qui fu divisé après la Première Guerre mondiale. Les hommes de foi étaient donc des sages que la population écoutait attentivement. C’est la raison pour laquelle il y avait autant d’enjeux sur ces postes. Depuis, Nectaire d’Égine a été canonisé et il est fêté les 9 novembre.
L’histoire de cet homme est donc vraiment passionnante. Elle va s’étendre sur la vie de Nectaire d'Égine. Plus précisément, à partir du moment où il s’est fait remercier du Caire. Cela fait tout de même une belle tranche de sa vie. La forme n’est pas forcément ce qui va rendre ce drame des plus abordables. Le rythme est assez lent. Il faut savoir puiser l’important. Quant au style, il est austère. Au vu du message porté par le prêtre, on aurait pu avoir un contenu plus chaleureux.
En revanche, on va avoir droit à beaucoup de spiritualité. Il y aura de la réflexion sur le sens de la vie et la foi en Dieu. Ce sont surtout les morales qui vont être regardées. Il n’y a aura pas de théologie pour expliquer la genèse de l’orthodoxie. Nous ne sommes pas là pour apprendre comment fonctionne l’église, mais plutôt voire l’humanité du prêtre. Des moments très beaux à voir. Ce partage fonctionne.
De nos jours, voire au quotidien un homme bienveillant n’est pas donné. C’est sûrement pour cela que le comportement de Nectaire d'Égine se doit d’être partagé. Pas besoin d’intrigue complexe pour faire vivre ce personnage, sa bonté se vaut à elle-même. En matière de reproduction, c’est une réussite. Que ce soit par les costumes ou sa ressemblance physique, on est plongé dedans. Aris Servetalis incarne à merveille ce Saint. L’acteur vit son rôle.