L'homme de la rivière d'argent est une sorte de roman d'apprentissage où un adolescent va apprendre à devenir un homme fait. L'action se déroule en 1880 en Australie dans les Alpes Victoria. Le jeune Jim Craig perds son père lors de la capture d'un étalon sauvage. Mais heureusement pour notre jeune homme, un vieux montagnard bourru, Spur, lui montrera la voie de la virilité et des choses de la vie. Parallèlement, Jim trouve un emploi dans le ranch d'un riche éleveur, Harrisson (qui est en fait le frère de Spur). Kirk Douglas toujours aussi impeccable incarne parfaitement le double rôle des frères rivaux. Le personnage de Spur, symbolise les valeurs des pionniers et de la vie sauvage un peu à la manière d'un Jeremiah Johnson. Alors que son frère, Harrisson, incarne les valeurs de la civilisation et d'un capitalisme naissant. Notre jeune héro devra donc louvoyer entre ces deux paradigmes de la virilité et trouver son propre chemin.
Film d'apprentissage par excellence, il y a forcément une bluette entre le jeune Jim et Jessica, la jeune fille d'Harrisson (Histoire d'amour aussi quelconque que convenue). Sans être catastrophique, la prestation de Tom Burlinson et de Sigrid Thornton n'est clairement pas l'un des points forts du film.
Ce film d'aventures et de mélodrames, fût un grand succès à sa sortie en Australie en 1982. Plus proche dans le style d'un film live Disney que d'un western de John Ford, le film fait la part belle aux grands espaces et bénéficie d'une photographie de qualité. Basé sur un poème de A.B. "Banjo" Paterson, le film fût sélectionné pour la conservation dans le cadre du National Film and Sound Archive de l'Australie. Une suite fût d'ailleurs réalisé par Geoff Burrowes à la caméra, mais sans Kirk Douglas dans le double rôle de Spur/Harrisson.
Relativement inconnu dans nos contrées, L'homme à la rivière d'argent, s'avère être divertissant mais souffre d'un manque d'originalité. Le film de George Miller fait donc le café, mais sans plus (aucun lien avec le réalisateur de Mad Max).