...je fais la promesse solennelle de t’aimer dans la richesse comme dans la pauvreté jusqu’à ce que la mort nous sépare...
En très gros: une lopette trop gentille, trop bon trop con, se fait mettre le grappin dessus par un duo de cupides mère et fille vénales. Quasi prostituées.
Mais le jour du mariage, la belle-mère proxénète découvre que son poulain n'était en fait pas riche du tout mais d'une famille endettée à cause d'un Notaire escroc et cupide (pléonasmes?)
Le pigeon va se retrouver coincé avec à domicile la belle-mère fielleuse (une Catherine Fonteney, de la Comédie Française).
Cette "veuve Pescatore" pompe l'air et l'énergie à son gendre tous les jours avec ses continuels reproches,
comme une araignée se régale d'une mouche dans un cocon.
Quand libre et pas encore amoureux de sa future sangsue,
le puceau était justement passionné d'insectes.
Il me rappelle le vrai entomologiste 'Monsieur Fabre' et un film d'Henri Diamant-Berger, que TV5 me faisait découvrir et que je faisais découvrir à mon tour à SC et éclaireurs dont certains ont ensuite bien écrit à son sujet.
La belle-mère est aussi d'un culot et d'une mauvaise foi rares, vu d'où lui vient son argent: la dot de sa fille avant la faillite.
Le naïf et sa mère se font pourrir la vie par le harcèlement d'un culot énorme de la belle-mère.
Sa fille est jouée par Ginette Leclerc dont le style m'a rappelé la femme enlevée dans le 'Guet-Apens' de Sam Peckinpah, lorsqu'elle devient complice.
Elle trompe son tout nouveau mari avec le vieux gros copain, mais plus riche et surtout "fils du maire":
(un Jean Hébey, à tête et attitude de Jacque Villeret.)
Mais la vie va offrir au ver humain gigotant sous le joug de sa belle-mère,
une chance de se transformer en papillon confiant et fort.
Le sort lui offre une seconde chance,
et seconde vie,
notamment grâce au diable du jeu de hasard.
Pierre Blanchar (un mini Charles Berling?) a un regard habité.
Surtout quand il comprend ce que le sort/destin est en train de lui offrir (la très bonne scène au cimetière avec le poivrot qu'il a croisé la veille, alors accompagné d'un autre fêtard).
J'ai adoré le jeu et visage de ce Pierre Blanchar quand il réalise qu'il peut échapper aux mégères qui l'ont torturé, lui et sa mère, psychologiquement, rendant malade la mère.
Il s'échappe mais croisera le chemin de l'équivalent de sa femme et belle-mère mais sous la forme d'un dandy vantard, cupide et tout aussi maniganceur, escroc aussi.
Un bluffant très moderne, très candidat à l'élection présidentielle, Robert Le Vigan (dont apparemment wiki m'invite à séparer l'homme de l'artiste?)
Sous son nouvel avatar, notre naïf tombe amoureux d'une autre fille dont le tuteur est très amusant:
un Sinoël , à tête de Jean d'Ormesson.