Dans le premier film de cette trilogie, Sho Kosugi incarne, le méchant. La vedette est campée par le comédien italien Franco Nero, célèbre notamment pour son personnage phare de "Django" dans l’un des western spaghetti les plus célèbres et cultes du genre.
Bien que 15 années séparent ces deux films et que Franco Nero, ne connaisse strictement rien aux arts martiaux, il permet par son simple nom, de porter un intérêt tout particulier chez les spectateurs qui découvriront alors un héros américains qui combat le mal grâce à un art martial venu tout droit du japon et plus particulièrement de la période d'EDO au XVII e siècle.Des spectateurs qui à l’époque, ne connaissent quasiment rien aux ninjas, découvrent un vent de fraîcheur dans le cinéma d'action. Ils avaient pourtant déjà découvert quelques héros d'orient au cinéma ou en vidéo, qui utilisaient des méthodes de combats ancestrales. L'accès était encore très limité au début des années 80, et c'est avec les films produits par la Shaw Brothers ou encore plus particulièrement grâce à l'unique film américain de Bruce Lee "Opération Dragon" qu'enfin quelques barrières se brisèrent. En revanche, c'est la première fois que le héros pratiquant est un Américain.Franco Nero, fut d'ailleurs doublé sur la piste audio américaine, il fallait absolument que l'accent italien soit effacé et que le ton Texan se ressente, afin que les spectateurs s'identifient à ce héros.Les producteurs de la Cannon, visaient le succès, ils avaient bien noté que le film de Bruce Lee avait apporté quelque chose de neuf au cinéma d'action américain, et ils décidèrent de surfer sur cette vague. Et l'on peut d'ailleurs y voir une référence dans les titres originaux de ces deux films "Opération Dragon" étant "Enter The Dragon" et "L'Implacable Ninja" : "Enter The Ninja".
Il est très facile de résumer ce film aujourd'hui, il s'agit tout simplement d'un des nanars immanquables du cinéma d'action. Intrigue scolaire, dialogues percutants, combats spectaculaires, exagérés et dotés de bruitages grossiers. Tout ce qui forme la légende du cinéma de série B. Le film apporte sa touche de cinéma kitch, sa part de caricatures et de stéréotypes et sa dose de testostérone.
Pour ma part, j’ai pris un véritable plaisir à redécouvrir ce film, nostalgique, j’aime les décors, l’ouverture est superbe, et malgré pas mal de défauts, je m’éclate totalement devant !
Alors oui, ça sent le film tourné rapidement, au budget limité, mais c’est grâce à des films comme cela, que l’on s’amusait lorsque j'étais enfant. Se prendre pour des ninjas, assoiffés de justice, masqués et surhumain, s'était l'éclate totale dans les cours de récréation.
Ce sont clairement nos super-héros à nous, les trentenaires et plus. Et d’ailleurs, si vous y réfléchissez un peu, le ninja, a bien du inspiré bon nombres de héros Comics ou Marvel, non ? Elektra, Batman, Tortues Ninja...
Le film bénéficie d'une restauration superbe !
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