Art-déco !
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L’Inhumaine est une œuvre qui recourt à la machine pour mieux interroger l’humain et le révéler dans sa puissante fragilité. Qu’il s’agisse des lieux traversés, de l’esthétique cubiste des décors, de l’importance accordée aux véhicules et à leurs mouvements, tout a vocation à confronter la mécanique et la passion amoureuse, l’une servant à exacerber l’autre. Aussi le long métrage met-il en exergue la place essentielle qu’occupe l’artifice dans le processus de création et dans la naissance du sentiment : le jeu de dupes qui piège d’abord l’amant, victime de la froideur de Claire Lescot, devient l’instigateur d’une machination visant à le faire disparaître, lors d’un accident.
Cet exercice de manipulation, thématique, se double de l’élaboration d’une forme en échos et miroirs qui se plaît à tirer des égarements de ses personnages une énergie vitale, un courant électrique qui galvanise les corps, fait tomber les masques, raccorde les amants. C’est dire que le désir a besoin du manque et de son incarnation – et quelle plus belle incarnation que la mort ? – pour muter en amour véritable, suivant l’adage qui veut qu’« une embardée jette dans l’Autre », qu’un accident recouvre son sens étymologique de « ce qui arrive » ; une incarnation plastique à la lisière du surnaturel et du fantasme qui nous laisse rêveurs, émerveillés devant une forme-sens en constante mutation et dont les fulgurances, portées par Marcel L’Herbier et d’autres artistes majeurs de l’époque (Fernand Léger, Claude Autant-Lara, Robert Mallet-Stevens), donnent vie à un chef-d’œuvre qui n’a, en 2021, rien perdu de sa superbe.
Notons enfin la magnifique restauration proposée par l’édition Lobster, qui achève d’accrocher L’Inhumaine au firmament du septième art.
Créée
le 25 janv. 2021
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