On veut plus de films comme ça dans le cinéma français!

Un film d'action/guerre français? Avec le trop sous-estimé Alban Lenoir en premier rôle? Doublement couillu de la part de Fred Grivois!
La bande-annonce intriguait déjà, nous promettant des scènes âpres et tendues dans la chaleur étouffante de Djibouti.

Et force est de constater que le réalisateur a réussi son coup. L'Intervention est une histoire inspirée de faits réels : en 1976, une unité d'élite de la gendarmerie (qui deviendra plus tard le GIGN) est envoyée à Djibouti afin de mettre un terme à la prise d'otages d'une classe dans un bus scolaire.

Là où certains réalisateurs américains, avec leurs gros sabots, nous auraient pondu un film ultra-patriotique, manichéen et bourré d'explosions, Fred Grivois fait le choix d'une approche plus froide et plus réaliste de l'événement, s'approchant en cela de réalisateurs tels que Paul Greengrass ou Kathryn Bigelow. A mille lieux de G.I Joe et autres délires de gros bourrins décérébrés.

Le film économise ses effets et prend son temps pour installer la tension. Mais quand l'action arrive... mon vieux! Les scènes d'actions sont réellement bluffantes (les personnages enchainent d'ailleurs les head shots de façon assez impressionnante!) La façon de filmer caméra à l'épaule apporte indéniablement un aspect réaliste à ces scènes, d'autant plus puissantes et prenantes.
Le jeu sans faille de chacun des membres du casting n'est pas non plus étranger à l'immersion que peut ressentir le spectateur.

Au final, l'Intervention est un film qui n'a pas à rougir face aux gros films d'actions bulldozers américains, s'inscrivant dans une veine, certes moins spectaculaire au premier abord, mais tellement plus efficace dans sa création d'une atmosphère délicate et tendue.

Le cinéma français semble ces dernières années se diversifier, s'essayant à des genres peu explorés, ce qui est vraiment rafraichissant.

Préférez mille fois ce film plutôt qu'une énième comédie générique avec Clavier ou Kad Merad.