Les acteurs sont sous ritaline, les doubleurs sont sous-payés, les faux-raccords sont miraculeux de drôlerie, mais pourtant le film fonctionne. En refusant la surenchère en CGI moches (en insérant des plans sur des vrais abeilles sûrement tournés trois semaines plus tôt à six cent kilomètres) et en resserrant le scénario sur un home invasion comme pour le final des Oiseaux, L'Invasion restera le film d'horreur animalier culte de mon enfance (même si L'Ile aux serpents peut concurrencer).
Quel dommage que les années 2000 aient vu l'émergence de daubes pixellisées façon Sharknado alors que des petites productions TV de ce genre bien moins argentées mais bien moins cyniques avaient compris qu'une idée simple menée sérieusement valait mieux qu'un délire sous OGM.