Cette bouze dégoulinante de bons sentiments et dont l'ambition
intellectuelle évoque le cortex de Patrick Sébastien qui se serait attardé dans les chiottes de TF1 rapportera surement du fric grâce à un positionnement marketing habile censé rassembler autour d'une comédie touchante les français récemment immigrés et de préférence maghrébins.
Le sujet était passionnant et on se retrouve avec une daube monumentale qui ne trouve jamais sa voie, à osciller sans vraiment les marier entre un burlesque de situation qui reste dramatiquement plat et un propos infiniment caricatural sur ce sujet si complexe qu'est l'intégration.
Je vous passe l'accumulation de clichés sur le couple, la famille, les musulmans, les juifs, les français, les riches, l'art, les italiens, les beaux-parents...(mais ça s'arrête quand?) qu'illustrent fort à propos des gags lourdingues et déjà vus, une vision ultrasimpliste de l'altérité et l'absence totale de ressort comique.
Au final, on se dit que Kad Merad avait désespérément besoin de changer de bagnole ou de machine à laver pour commettre ce film dont les dialogues évoquant les meilleurs passages de Marc Levy sont à la hauteur d'une image qui érige au rang d'oeuvre d'art les pubs ariel des années 80. C'est chose faite mais qu'est ce que je me suis ennuyé...