Dans les airs.
Le pari de Lindbergh est de rallier New york à Paris en avion et sans escale, une chose complément folle vu l'état de l'aviation de cette époque. Le début du film de Wilder s'axe sur ce Lindbergh qui...
Par
le 14 déc. 2018
4 j'aime
Du pur film de commande, dans lequel rien ne dépasse et tout est pesé, tour à tour intéressant mais aussi passablement soporifique quand il n’a plus qu’une traversée morose à raconter. Les préparatifs sont certainement les séquences les plus passionnantes, James Stewart qui débarque dans une usine familiale où l’on fait cuire son petit barbecue en plein atelier à la pause déjeuner, c’est amusant. A une époque où l’on a pour image de la construction aéronautique des mastodontes type Airbus, c’est agréable de se plonger dans un contexte où ce domaine n’était encore que l’œuvre d’artisans débrouillards acharnés.
Mais à partir du moment où père nuage prend de la hauteur pour entamer sa traversée, Wilder peine à rester captivant. Les flashbacks n’y changent rien, même s’ils permettent de toujours construire davantage le mythe Lindbergh en titillant le rire, on les sent de trop, comme s’ils avaient été imposés par un tiers et greffés au film après coup, histoire de coller au cahier des charges consensuel mis dans les mains de Wilder.
Dégraissé de son superflu, emballé en une demi-heure de moins, j’aurais sans doute apprécié davantage le voyage, plus de 2 plombes pour voir une tête brulée rallier deux points sans aucune encombre, c’est assez peu réjouissant.
Reste l’intérêt historique du film, qui est bien de la partie. Même s’il est sans aucun doute romancé à outrance, et qu’il bénéficie de la bonhomie insolente de Stewart, –sa mâchoire amicale ferait avaler des couleuvres bien dodues à des adolescentes rebelles sans appétit–, L'Odyssée de Charles Lindbergh fait état d’un cap important dans l’histoire de l’aviation que je ne connaissais que de très loin. Les différents enjeux de la traversée y sont bien mis en perspective, de quoi mériter qu’on s’y attarde… même si, replacé dans la filmographie de Wilder, on est loin des meilleurs faits d’arme du bonhomme.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste L'ours, Homo Video, en 2017
Créée
le 23 avr. 2017
Critique lue 414 fois
3 j'aime
D'autres avis sur L'Odyssée de Charles Lindbergh
Le pari de Lindbergh est de rallier New york à Paris en avion et sans escale, une chose complément folle vu l'état de l'aviation de cette époque. Le début du film de Wilder s'axe sur ce Lindbergh qui...
Par
le 14 déc. 2018
4 j'aime
Du pur film de commande, dans lequel rien ne dépasse et tout est pesé, tour à tour intéressant mais aussi passablement soporifique quand il n’a plus qu’une traversée morose à raconter. Les...
Par
le 23 avr. 2017
3 j'aime
On pourrait séparer la filmographie de Billy Wilder en deux blocs distincts, avec, d’un côté, des drames cyniques et noirs, et, de l’autre, des comédies (souvent romantiques) elles-mêmes un brin...
Par
le 9 août 2019
1 j'aime
Du même critique
J’avais pourtant envie de la caresser dans le sens du poil cette mule prometteuse, dernier destrier en date du blondinet virtuose de la gâchette qui a su, au fil de sa carrière, prouver qu’il était...
Par
le 26 janv. 2019
83 j'aime
4
Tour à tour hypnotique et laborieux, Under the skin est un film qui exige de son spectateur un abandon total, un laisser-aller à l’expérience qui implique de ne pas perdre son temps à chercher...
Par
le 7 déc. 2014
74 j'aime
17
Exploiter l’adversité que réserve dame nature aux intrépides aventuriers pensant amadouer le sol de contrées qui leur sont inhospitalières, pour construire l’attachement réciproque qui se construit...
Par
le 14 déc. 2014
58 j'aime
8