La 9ème vie de Louis Drax par Black_Snape

La 9ème vie de Louis Drax ne failli pas à la règle Aja : aller voir au-delà. Alors que le film semble tout d’abord nous plonger dans Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, il se dirige progressivement vers le conte noir du Labyrinthe de Pan. Cette volonté assumée constitue sans doute le principal attrait de l’œuvre, à laquelle s’associe l’ingénuité du casting.

Les ficelles qui conduisent l’intrigue ne sont pas difficiles à déceler et très vite se dessine le fin mot de l’histoire. Pourtant, Aja parvient à extraire de cette simplicité une forme attachante, qui n’est pas sans rappeler le Big Fish de Tim Burton. Louis, ce petit garçon auquel il n’arrive que de terribles accidents, dévoile son histoire à travers une naïveté et une cruauté enfantine, dressant petit à petit le portrait d’un personnage complexe et perturbant, à l’instar du monde qui l’entoure. L’apparence candide de l’univers souligne ainsi sans prétention l’intention du réalisateur : mettre en exergue le regard de l’enfant sur le monde adulte.

L’histoire s’articule autour des relations humaines, de l’échange et du lien. La relation entre Louis et le Dr. Perez s’illustre sans doute comme la plus drôle et touchante, synthétisant à elle seule l’illusoire banalité de l’œuvre. Si La 9ème vie de Louis Drax n’est pas un film renversant, il sait ainsi toucher le cœur et laisse à l’esprit une trace de son passage, tel les contes de notre enfance. A regarder avec une certaine légèreté.

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