Il s'agit d'un film policier tourné en noir et blanc. Le début du film présente deux histoires en parallèle, sans lien. Dans la seconde partie les deux histoires se rejoignent. Un caïd, René Lecomte, de retour en France après un séjour à l'étranger, se fait tirer dessus lors d'un règlement de compte. Gravement blessé il parvient à ramper jusqu'à l’hôpital ou il est découvert par Thérèse une jeune infirmière idéaliste dont c'est la première nuit de garde. La grande majorité du film se déroule dans l’hôpital. La description du milieu hospitalier est assez surprenante. A part Thérèse qui a pour obsession d'aider les malades, le reste du personnel semble très porté sur le sexe ... On est en plein fantasmes avec des infirmières qui défilent dans les bureaux des médecins pour assouvir leurs besoins. Thérèse se fait littéralement harceler par le docteur Augereau mais on a l'impression que tout le monde trouve cela normal dans l’hôpital. Elle finira dans ses bras à la fin du film ... Lecomte blessé n'en finit pas d'agoniser et de ressusciter ... c'est tout à fait irréaliste. Cependant le film a une tonalité sérieuse, dramatique, sans second degré. L'interprétation est plutôt bonne mais les acteurs surjouent leurs personnages qui sont assez caricaturaux. La mise en scène ne montre rien de bien captivant. Les décors sont assez limités. Même si cela se déroule durant une nuit, l'hôpital a l'air désert. Les dialogues ne sont pas passionnants. Ils frisent parfois le ridicule notamment dans les dernières scènes lorsqu'au petit matin le personnel de l’hôpital quitte le travail en discutant ... Les truands parlent un langage argotique qui contraste bien avec le langage des médecins et des infirmières.