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Le fait de ne pas savoir à quoi s'attendre au début du visionnage rend le film encore meilleur. Fernando Meirelles nous emmène, caméra à l'épaule, visiter l'évolution des favelas de Rio et de ceux qui y vivent des années 60 aux années 70/80. Des petites maisons uniformes précaires aux grands ensembles de fortune et des méfaits de jeunesse à une véritable guerre des gangs, le film nous montre une véritable évolution d'un même quartier méconnaissable entre le début et la fin de l'oeuvre.
Le plus de ce film, ou plutôt l'un des points positifs, est la figure du narrateur. Un personnage insignifiant dans le film, ni pour un camp ni pour l'autre dont l'objectif est de devenir photographe tout en restant le plus neutre possible. Il donne une parfaite mesure à la narration entre son histoire personnel et celle des gangs et de la favela. Puis il y a aussi Zé Pequeno, le grand bandit de la favela dont la folie est avéré dès le début avec ce rire nerveux que lui donne le fait de tuer en masse. A la fois grand gangster cocaïnomane craint par tous, mais il reste un enfant du haut de ces 18 ans, il est nerveux, colérique, "moche", jaloux, certaines scènes lui font perdre toute crédibilité (quand il veut danser avec une fille qui refuse) avec laquelle il rompt le plus souvent en déclenchant une fusillade sanglante.
Puis on a d'autres personnages plus stéréotypé, c'est le cas de Manu Tombeur, "le" mec sympa, qui vit une vie tranquille et saine, hors du crime mais qui tombe dedans à la suite des méfaits de Petit Zé.


Ici on ne donne pas de constat larmoyant sur les favelas, on montre juste et justement ce qui s'est passé, se passe. On en oublie l'âge de tous ces protagonistes. Puis de manière très simple on nous explique que la roue tourne, la fin de deux gangs rivales donne naissance à de nouveaux gangs, que Fernando Meirelles met en scène avec un plan final fixe et une caméra apaisé.
C'est une photographie documentaire certes romancée mais sincère "inspiré de faits réelles".

Cécile_Lenoir
8
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le 26 févr. 2017

Critique lue 189 fois

Cécile Lenoir

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