Oh My God !

En se tappant le top 250 IMDB, on tombe forcément sur des perles... C'est le cas de ce film. Plutôt réfractaire au départ, j'ai commencé le film en me disant que ça allait être long ces deux heures et quelques sur les favelas du Brésil...

La Cité de Dieu c'est l'histoire des favelas de Rio (il me semble) vu à travers les yeux d'un gamin trop malin pour devenir dealer. Buscapé, c'est son nom, nous compte donc 20 ans d'histoire de son quartier minable en voix off. Mais loin d'être ennuyante, cette voix permet une narration formidable. Le film est divisé en sorte de chapitres comptant chacun l'histoire de personnages tous important pour la Cité. Les chemins se croisent et s'entrechoquent pour nous faire passer par de nombreuses ambiances et thèmes différents. De la vision décalée et innocente de celle de l'enfant, on va vers la violence de la réalité en passant par la découverte des premiers amours adolescents.

La réalisation vient supporté la narration de la même manière. La caméra est virevoltante mais les plans sont toujours bien choisi et les cadrages souvent originaux et bien pensés. C'est simple je n'avais jamais vu ça depuis The Blade de Tsui Hark. Le réalisateur joue même avec le spectateur en repassant trois fois la même scène (assez courte) sous trois angles de vue différents apportant chacun leur lots de découvertes et de surprises.

A tout cela on ajoute une musique en parfaite adéquation avec les ambiances, une histoire passionnante, un rythme parfaitement géré et on obtient une perle.

La morale de l'histoire quand à elle est très rude. Le constat est sans appel : les favelas sont condamnés à rester ce qu'elles sont. En vingt ans rien a changé.