Now, you and I did not come out of mothballs to be the laughingstock of the continent.

Un troisième épisode meilleur que le second. Non seulement il renoue un peu avec le cœur de l’univers, avec une course automobile en France, mais il s’intègre aussi beaucoup mieux dans la continuité et prend même le risque de s’aventurer du côté de la comédie policière. Pas mal de prises de risque donc qui, si elles ne sont pas doute un franc succès, ont le mérite de tenir la route et de proposer un épisode plutôt amusant et efficace. L’histoire est assez classique et se montre un peu répétitive, en reprenant plusieurs gags du premier, mais aussi toujours ce schéma en boucle Herbie passe devant, Herbie va dans le décor, Herbie repasse devant, et ainsi de suite jusqu’au final. Le côté enquête policière fonctionne plutôt bien, même si on reste là aussi dans du gros stéréotype pas très fin, mais on retrouve une nouvelle fois ce côté un peu bouffon dans les gags et les personnages. Ah, notons une tentative maladroite d’insérer un petit peu de féminisme avec le personnage de Diane.

En revanche, le film prend aussi le partie d’accentuer encore plus l’univers, en donnant une réelle personnalité à Herbie, et part parfois dans un délire perché. Faire d’Herbie un personnage anthropomorphe fait partie du jeu, mais tout le passage où il tombe amoureux de la Lancia et la cherche dans tout Paris, la réelle romance qui s’installe entre les deux… Tout cela est complètement halluciné. D’autant plus qu’on ne sait jamais sur quel pied dansé, parce que si Jim et Wheely sont au courant, on comprend très vite qu’on les prends pour des fous, et je pense que la scène avec notre Gérard Jugnot national ne fait que le conforter tellement il est sur le point de faire un AVC… Mais à côté, on a des flics qui ne semblent pas se soucier DU TOUT que deux voitures se baladent seules sur les quais de Paris ; ni qu’elles ont pu faire un trajet en bateau-mouche, et que les autres passages ne sont pas plus choqués que ça non plus… À un moment donné, il faut choisir si c’est normal ou pas d’avoir des voitures vivantes !

Le casting reste plutôt classique, et ce seront à mon sens Jacques Marin et Bernard Fox qui tireront le mieux leur épingle du jeu. Petite mention aussi pour Xavier Saint-Macary qui frise avec le ridicule et le stéréotype. Pour le coup, la musique ne m’a pas plus marqué que ça cette fois-ci. Les cascades et les courses restent plutôt simples mais assez efficaces, et on peut noter que la mise en scène a pu avoir les moyens pour tourner dans Paris, Monaco et d’autres coins de France pour une immersion plus efficace. Ça ne prend pas beaucoup de risque dans la réalisation en elle-même, mais on sent qu’ils ont pu faire ce qu’ils voulaient.

Un troisième opus pas trop mal du tout. Sans forcément être aussi amusant ou efficace que le premier, il arrive là où le second avait échoué, à savoir proposer une nouvelle histoire pas trop bancal et y ajouter quelques éléments extérieures, le tout en restant assez fidèle à l’esprit original. Sans doute pas un grand film, mais là aussi un film de week-end.