Là-haut dans son appartement. Vinted/Airbnb Hongrois en 1969? Apéro voisins.

Avant Tik-Tok, le Toque Toque aux portes comme réseau social?

Une petite jeune-vieille est seule chez elle, et va finir par envisager un échange de logement.

Elle semble même seule dans un immeuble bondé et dans les rues, où ceux qui la connaissent lui parlent très peu: on découvrira lors d'une scène de marché, qu'elle est sans doute victime de rumeurs et commérages infondés, notamment confondant son mari et son papa, et colportant des mensonges...

Seule une personne à la fin aura la décence basique de vérifier tout simplement des infos auprès d'elle, lui donnant l'occasion alors de les corriger.

J'aime que ce 'fact checkeur' avant l'heure est en plus un enfant dans la nouvelle famille d'accueil de la vieille: le bon sens et la gentillesse faite visage, est un enfant.

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Pour tromper son ennui, elle assiste à des conférences: comme les veuves et femmes dans Calendar girls, mortes d'ennui par la perspective d'encore une conférence "sur les broccolis" (Hélène Mirren).

Au lieu de broccolis, le film commence par une conférence sur les musulmans.

Et notamment le nombre de mosquées dans une même ville en Albanie: 3000 dit la conférencier, 3650 corrige la dame.

En 1969, les Hongrois étaient déjà obsédés par l'Islam?

Conférence qui est occasion d'une belle scène de manspleaning avant l'heure où le conférencier commet de surcroit des erreurs, ne supporte pas que la vieille dame le corrige et le complète, même si elle le fait hyper gentiment et délicatement.

Pire, ce susceptible persiste dans ses erreurs au lieu de profiter de la consultante gratuite: une vraie graine macho de fake news et de mauvaise foi ce bonhomme.

Elle lui disait qu'en 1928, son père lui avait fait enlever ses chaussures pour rentrer dans la cathédrale Sainte-Sophie à Constantinople car alors une mosquée?! ("j'ai la photo où je tiens mes chaussures").

Il prétend aussi que "dans l'Islam", les femmes sont exclues "de la pratique religieuse"?!: elle lui dit juste que c'est pas son souvenir à elle mais il la menace alors de la virer!

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Une des figurantes regarde la caméra lors de l'hommage au mort, sur le toit.

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Une film sur la solitude.

Mais avec une scène de solidarité avec un malade dans un lit extrêmement émouvante: où on assiste à une assez drôle concurrence et course à celle qui va l'aider au mieux...

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Elle a un joli globe sur son meuble plein de livres ("en désordre" osera remarquer bien plus tard un des malotrus envahissant son appartement dans une scène gé-nia-le).

Ce globe rappelle la mappemonde du couple dans Là-haut.

Bien sûr, je ne connaissais pas cette épatante actrice principale: Manyi Kiss qui m'a rappelé un mélange de Marthe Villalonga et de ma Margaret Rutherford (et d'une autre actrice française dont je retrouverai le nom).

Elle porte un chapeau comme celui que j'aime sur Angelina Jolie dans L'échange.

Cette idée d'échange d'appartements ou de recherches de colocataires semblent aussi une occasion de liens sociaux et recherche d'amis.

Une scène m'a surpris: au lieu d'un virtuel mur facabook, la ville a un mur immense, hyper bien entretenu, quadrillé de manière linéaire et propre de petites annonces d'échanges d'appartements.

ça me rappelle un film sous estimé sur le sujet très actuel des retraités qui décident de vivre ensemble plutôt que de se faire voler et empoisonner en ephad..: 'Et si on vivait tous ensemble' (de 2012 avec Jane Fonda, Guy Bedos, Daniel Brühl, Géraldine Chaplin, Claude Rich, Pierre Richard).

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La guinguette de Manyl?^^

J'avoue que j'ai aimé la scène où son appartement a été envahi par de soi-disant visiteurs car soi-disant intéressés par des échanges de logement... et ça devient un bal , un goûter...les masques tombent...ça devient la fête des voisins.

Se révèle alors la sans doute vraie raison de toutes ces tentatives d'échanges: la recherche de convivialité et contact.

Son appartement se transforme en guinguette: elle est même sortie acheter à boire.

Un couple passera toute la scène à s'embrasser.

Un homme sortira des toilettes et un autre en demandera la direction tenant une enfant du bout des bras...

Le nombre croissant de personne me rappelle une scène chez les Marx Brothers.

On lui propose des appartements, on lui demande de louer une chambre..

mais surtout, d'Airbnb, on passe à Tinder...car un homme lui propose un veuf et un mariage.

Cette Manyi Kiss est alors encore plus drôle et émouvante.

(nb: Mathieu Madenian a un sketch sur la vente de son appartement et les visites forcées par son agence immobilière le surprenant un matin alors qu'en pyjama: un des visiteurs dépose un bronze chez lui).

Quand elle se retrouve seule dans l'appartement après la fête, c'est une scène classique, en plus modérée, des films sur les fêtes d'adolescents à la maison, une fois que les parents sont partis et qu'on constate les dégâts et désordres (par exemple, la maison en bordel dans Weird Science de John Hughes)

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Tout ça pour ça: le début et le fin du film sont une tellement bonne idée...

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Elle parle à ses photos de proches comme Tatie Danielle: dont elle ne partage pas du tout la même personnalité.

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J'apprends après mon ravi deuxième visionnage, que c'est réalisé par une "Judit Elek" (88 ans en 2024): on va encore me dire que j'y connais rien, mais sur la forme, que j'ai aimée, elle me rappelle celle que j'aime dans les épisodes de 'Larry et son nombril' ^^ un mix de pseudo réalité et film)

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J'écris mal ma série de remarques à son sujet mais le film mérite mieux que mon texte: car il aborde aussi d'autres sujets auxquels on repense plus tard...par exemple, quand elle recherche et visite des appartements ou chambres disponibles, vers la fin du film,

elle tombe sur un homme alité, autre que celui du début du film, c'est un ancien soldat, traumatisé par un obus...déjà un film sur les TroubleS de stress post-traumatiques de soldats.

Quant à son fils, son aidant, c'est très touchant car il a été très travailleur et bon aidant, mais il est désormais blessé à son tour et malade à son tour...handicapé, et sans protection, il gagne moins, donc il a besoin d'une locataire!

Sujet de 1969 tellement actuel!

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...en plus, on croise un chien magnifique dans la famille d'accueil

et aussi une tortue perdue!

Créée

le 23 avr. 2024

Modifiée

le 23 avr. 2024

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