Peut pas dire qu'on fasse pas un effort pour voir tout Ozu (je désespère pas de trouver un jour en dvd l'un de ces films perdus cela dit...). C'est dans cet esprit gaillard que je m'apprêtais à regarder cette fameuse danse du lion, célèbre dans le théâtre Kabuki. Autant vous le dire tout de suite, ça me parle pas plus que le type d'en bas qui vient de mettre une rustine sur la roue arrière de mon vélo (sale semaine, j'ai cassé une roue il y a deux jours) mais bon pour 2 kwai ou 24 minutes, ça mérite l'effort. Après une introduction sur la longue formation de Rokudaime Onoe Kikugorou (diable) qui nous explique qu'en gros le type à 51 ans va nous jouer le rôle d'une jeune fille qui regarde tomber des pétales de roses avant de se transformer en lion, on s'attend à tout ; le moins qu'on puisse direkagami2 c'est que le gars sait manier l'éventail comme Tony Parker un ballon de basket et vas-y que je te fais des figures, on aurait presque peur qu'il s'envole. Vient le moment crucial où sa main chausse une marionnette qui ressemble à Tataye en plus écrasé, et le type de partir dans une danse de ouf qui l'entraine à l'autre bout de la scène... On se dit qu'à ce rythme il va s'écraser dans le décor mais non il part juste dans les coulisses. Il revient avec une houppe digne du chanteur de Motley Crüe et sa tête de tourner dans tous les sens comme s'il écoutait un bon vieux Nirvana. Plus punk rock, je vois pas. C'est là que Proutouie s'est mis à hurler à la mort à moins que ce soit la sonnerie du téléphone qu'il ne supporte pas, je veux pas être mauvaise langue non plus. Je ne pense pas, cela dit en toute honnêteté, que le gars soit sous l'emprise de la Suntory sinon il finirait par s'élarder grave. Le rideau finit par tomber alors que types continuent de jouer de leur instrument bizarre. Nô future.