The Artist
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le 27 mars 2015
6 j'aime
Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel" version "un réalisateur = un film."
Scénario :
Mel Brooks joue Mel Funn, un réalisateur qui cherche à créer un film muet avec ses deux camarades. Ils vont alors rencontrer tour à tour des stars du cinéma jouant leur propres rôles
"Silent Movie" (merci le titre français pourri) est mon point de découverte pour les films de Mel Brooks. Réalisateur dont je n'avais vu, à ce jour, aucun film.
Le mime Marceau est le seul personnage à parler dans ce film entièrement muet. Je le sais, tu le sais, le livre des records le sait, les pages "le saviez-vous" le savent, et c'est au fond un cas de ce que le site TvTropes appelle un "Dancing Bear" : Ce moment où un média est vu plus à cause d'un détail technique ou une anecdote qui vous fait dire "mon dieu, je DOIS voir ça" que pour le film en lui même. Et c'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai vu ce film. D'un autre côté, la scène est très bien intégrée au film et le gag fonctionne.
Le film s'auto-raconte lui même avec un mélange de clin d'oeil et d'auto-parodie. Nous sommes dans un film muet qui raconte l'histoire de gens qui veulent faire un film muet : les acteurs jouent leur propre rôle y compris Mel Brooks qui joue un réalisateur nommé Mel Funn (bonjour l'égo) et ses deux compères sont joués par ses acteurs fétiches (notamment Marty Feldmann dont le visage est un gag visuel à lui tout seul.)
Histoire de rendre hommage aux "slapstick" le film ne cache à peine sa nature de "film à sketch" : chaque stars abordée par Funn, Eggs et Bell à droit à son petit quart d'heure où ceux-ci tentent, de façon muette, de les attirer dans la production de leur film. Le tout est entrecoupée de séquences qui ont parfois aucun rapport avec le reste du film (celle avec un distributeur de canette ne servant que de set-up à la bataille finale.)
Ce qui est assez étonnant, c'est que le prochain film "muet" à avoir été créé sera The Artist 40 ans plus tard, un autre film qui parle de films.
J'ai eu l'impression de voir un mélange bizarre entre du Jacques Tati et du Benny Hill. On sent chez Mel Brooks une forme de générosité dans le gag avec cette impression qu'ils ont balancés tous les gags visuels qui leur venaient en tête qu'ils soient bons, mauvais, tendancieux, grivois, prévisibles. Et de surtout faire hommage au genre du "slapstick."
Du coup, c'est arrivé que je trouve certains gags complètement lourdingues en mode "pfffttt" et que j'en trouve d'autres méga subtils ou franchement étonnant. De par sa nature de "film à sketch" le film n'a pas vraiment de progression, mais n'a pas non plus de temps morts. De même si on sent l'enthousiasmes des stars à jouer leur propre rôle, au final, on a un peu cet impression de regarder un épisode du Muppet Show ou du Saturday Night Live avec l'apparition de Burt Reynolds ou de Paul Newman venu faire coucou.
Bilan : j'ai bien aimé, même si c'est un peu lourdingue et que je ne pense pas que je regarderais beaucoup d'autres films de Mel Brooks. Les extraits que j'ai vu de "La Folle Histoire de l'Espace" et autres m'ont parus posséder aussi ce ton.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Rattrapage culturel : Un Réalisateur = Un Film
Créée
le 27 sept. 2016
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