(Je dévoile presque toute l'histoire. Un film de Mervyn LeRoy que je connais encore mal donc je ne peux comparer à ses autres films. )
Résumé (en partie de wikipédia) : Alors qu'elle vient de se produire sur scène à Londres avec un immense succès à la clef, Stella Parish (Kay Francis) qui vit seule avec sa fille Gloria (Sybil Jason) disparaît de la circulation avec seulement un mot à son producteur Stephan le remerciant mais lui expliquant qu'elle ne peut plus rester.
Des "journalistes" tentent alors de la retrouver.
Keith Lockridge (Ian Hunter) arrive à la suivre jusque sur un bateau où elle s'est déguisée sous une autre identité, direction New-York.
On découvre qu'avant d'être actrice, elle était dans une relation abusive, qu'elle s'est alors refait une vie loin du harceleur mais le soir de son succès, son pervers l'a retrouvée...En dépit de sa couverture et nouvelle identité de ...STAR devenant internationale! Etonnant qu'elle ne voit pas ce risque venir, mais la pulsion artistique était sans doute plus forte. Et c'est après tout sa liberté aussi. Elle n'est pas le problème de vouloir "croire se cacher en pleine lumière" (pierrick_D).
Le gangster l'a donc retrouvée sans trop de difficulté puisque des articles sont publiées sur elle.
Elle fuit à nouveau, rechange d'identité.
**Le journaliste Keith Lockridge la cherchant aussi, la retrouve, la suit puis s'immisce dans sa vie privée lui-même sous une autre identité...la fait parler...elle finit par tout lui expliquer.
Il a l'intention de lui avouer qu'il est journaliste. Car il l'aime et adore sa fille (très très belle amitié entre les deux; la perle du film). **
Il refuse même finalement de vendre le scoop à son journal: renonçant à richesse et renommée.
Mais entre temps, Stella a découvert que ce cher "ami" était en fait un espion. Elle le prend pour un paparazzi fouille-merde au lieu d'un journaliste (est ce kif-kif ?..."Potato, potahto, Tomato, tomahto"?? )
Sans savoir qu'il a renoncé à son scoop, par dépit, elle convoque une conférence de presse où elle a l'intention de dévoiler sa nouvelle identité et griller l'avantage de son ex ami qu'elle prend pour un traitre...
Elle va alors aussi faire savoir au mafieux où elle se trouve désormais...etc.
Le titre anglais est plus gentil et positif /objectif avec le journaliste : au lieu de la "Femme Traquée", ils l'appellent "J'ai trouvé Stella Parrish"
La coincidence a voulu que je regarde ce film au Cinéma de Minuit le jour où j'ai écouté un podcast sur Robert Altman où un participant, le critique Frédéric Albert Lévy (FAL dans Starfix) menace (pourtant sur France Culture):
de vouloir "étrangler le journaliste qui est arrivé à retrouver et suivre la pauvre Shelley Duval"
Je découvre alors que l'actrice de Shining a hélas perdu la tête mais un "journaliste" l'a quand même cherchée, retrouvée, suivie, filmée puis interrogée d'abord sans dire qu'il est journaliste puis comme journaliste, en 2020.
Un peu comme dans ce film de 1935.
Désormais, je me souviens hélas bien plus et mieux de tout le podcast passionnant écouté ce jour-là que le film, tous comptes faits, assez bateau...
Mais je me souviendrai de l'actrice qui joue l'enfant: elle vole toutes les scènes ...une très crédible et si sincère Sybil Jason qui se lie d'une si belle amitié avec le journaliste.
Je découvre grâce à imdb qu'elle a fait carrière "à partir de 5 ans en chantant, dansant et imitant Maurice Chevalier/Greta Garbo/Mae West dans des cabarets Londoniens...à 5 ans...après 21h..."