La fille dans le brouillard de Donato Carrisi, présentation
21 février, 62 jours après la disparition, Flores reçoit un coup de téléphone en plein nuit. Un homme a été arrêté après un accident de la route.
Vogel semble simuler, il est confus. A Flores de dire si c’est le cas.
Bientôt toute la vérité sera dite.
Avis La fille dans le brouillard de Donato Carrisi
Je vais commencer par la fin et l’interview donnée par Donato Carrisi, concernant son roman. Oui, ce roman ne ressemble à aucun autre de ses romans. Et cela m’a vraiment déstabilisé. Je n’ai pas retrouvé son atmosphère angoissante, noire de ce que j’ai pu lire auparavant. Cela permet donc de connaître une autre facette de l’auteur. Personnellement, je n’ai pas trop adhéré. Mais je reconnais à Donato Carrisi un grand pouvoir d’écriture. Car le rebondissement est tout de même impressionnant même s’il me manque quelque chose, à savoir ce qui arrive à Vogel.
Une belle histoire de machination de plusieurs personnes, mais personne ne gagne à la fin et surtout pas Anna Lou, cette jeune fille de 16 ans qui a disparu un soir sur les quelques mètres. Donato Carrisi commence par les faits sur le moment, soit l’accident de Vogel qui se retrouve ensanglanté et qui est interrogé par le psychiatre qui a suivi la mère au cours de l’affaire. En effet, tout le monde pense que Vogel a quelque chose à cacher sur l’ancienne affaire. Ensuite Donato Carrisi reprend l’histoire depuis le début, racontée par Vogel. Celui-ci a été appelé suite à la disparition d’Anna Lou pour la retrouver. Que va-t-il faire cet homme bien mis, propre sur lui ? Il va utiliser les uns et les autres pour tenter de redorer son blason, vraiment mis à mal sur une autre affaire. Et tout ça, en utilisant les médias, comme il sait si bien le faire. Mais une trop grande confiance en soi, le mépris des autres peut se retourner contre lui.
Le roman devient vraiment intéressant lorsqu’entre en scène Martini, le professeur de ce petit village, qui semble être accusé à tort de la disparition. Le lecteur suit les méandres de cette enquête, de ces indices déposés, la personnalité des uns et des autres, la manipulation des uns et des autres. Si le roman de Donato Carrisi ne me plait pas autant que ça, je pense que c’est, en grande partie, à cause des personnages. Aucun n’a trouvé grâce à mes yeux, malheureusement. Il peut m’arriver d’apprécier, aimer un personnage, même si ses actes peuvent ne pas correspondre à la loi. En définitive, on se rend compte que Vogel n’est pas si mauvais que ça. Donato Carrisi nous offre un très beau final auquel je ne m’attendais vraiment pas.
Le désir de notoriété est quand même profondément ancré chez certains. Ils arrivent à trouver les moyens d’y accéder même s’ils ont oublié certains éléments en chemin. Donato Carrisi nous offre une étude profonde des médias, comment ils ont évolué pour devenir ce qu’ils sont. Ils sont à l’affut de tout. Le patho est très important pour les uns et les autres. Ils y jouent dessus, quitte à anéantir des vies. L’humain, grâce et avec les médias, suit toutes les histoires, permet de faire changer des opinions car il vaut mieux assister au malheur des autres qu’à son propre malheur. L’humain est avide de sensationnel, d’émotionnel. Les médias sont prêts à payer pour tout, pour avoir la bonne interview. Ils font et défont les réputations. Vogel en a bien profité pendant un certain temps. Il sait comment ils fonctionnent, il sait leur donner les informations pour servir ses propres intérêts. Vogel, de toutes façons, ne s’intéresse qu’aux affaires médiatiques et celles qui servent ses propres intérêts.
Les médias tiennent une grande place dans ce roman. Mais il ne faut pas oublier une critique de toutes les communautés religieuses, voire sectes. Il faut vivre selon leurs préceptes, ne pas s’éloigner du chemin qu’ils ont tracé, sans tenir compte de tous ces jeunes qui sont en train de se construire. Il y a aussi ces entreprises qui se sont installées au mépris de la nature, de la conscience écologique. Elles ont fait la fortune de certains, mais quand tout est fini, ils sont nombreux à souffrir.
Italien, Donato Carrisi aime beaucoup la France. Il situe le cadre de son roman dans les Alpes.
Allez vivement le prochain Donato Carrisi pour moi. Il m’en reste quelques uns dans ma PAL et je crois qu’il faut que je m’achète le dernier.