Une épreuve
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A tel point que le monde entier semble tourner autour d'elle.
C'est le parti pris de ce film. Et elle s'en sort très, très bien. Elle s'approprie le personnage de la pneumologue Irène Frachon, sans tenter une copie, ce qui aurait pu être plus que périlleux, mais en lui apportant l'éclairage de sa fenêtre de comédienne danoise francophone. Jusqu'à jurer en Danois lorsqu'on la pousse à bout!
Une comédienne formidable qui sait faire oublier l'image qui lui collait à la peau, celle du premier ministre danois de la série Borgen. Une comédienne qu'on a envie de revoir, souvent.
Mais pourquoi intituler cette chronique "verbatim"?
Il est bien mentionné dans l'épilogue du film que le procès dit "du Médiator" a été engagé en 2011 et qu'il n'est pas encore clos à ce jour. Donc la réalisatrice ne pouvait faire autrement que de coller à la réalité, et à ce qu'elle avait, ou pas, le droit de dire. Et en effet l'histoire se déroule un peu comme le compte-rendu des actions d'Irène Frachon, une sorte de "verbatim".
Servi avec brio également par de très bons comédien(ne)s : Benoît Magimel parfait avec les doutes et les peurs qui le poussent à reculer, puis à avancer à nouveau etc.. Et aussi Isabelle de Hertogh qui plaque son beau sourire sur les angoisses, ô combien justifiées, d'une patiente du docteur Frachon.
Quant aux méchants, rien à dire. Ils sont... méchants!
Un film qui fonctionne bien, porté par une actrice habitée par son rôle, mais peut-être un peu comment dire... unidirectionnel? Je m'attendais à voir des "méchants", justement, plus complexes, moins lisibles, plus retords. Et aussi à entrer un peu plus dans le contexte (Brest, l'hôpital...)
Quoiqu'il en soit, un film courageux qui montre la vie, qui parle de la mort (et vice-versa). Qui parle de l'empathie d'un médecin envers ses patients et de la force que cela lui procure, au point de justifier une croisade qui aurait paru perdue d'avance aux yeux de la plupart!
Créée
le 28 nov. 2016
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