Les 10 premières minutes de ce long-métrage manque de limpidité, on à l'impression de débarquer au beau milieu d'un film déjà commencé, aucune introduction d'intrigue ou de personnages. Passé ce laps de temps, on saisi mieux les choses heureusement. D.W. Griffith s'est souvent posé comme un moraliste à travers son cinéma mais parfois sa morale pouvait être difficilement compréhensible et c'est le cas dans ce Fleur d'amour. En effet, on nous raconte la fuite d'un mari trompé qui assassine l'amant de sa femme avant de fuir pour les Antilles avec son adolescente de fille mais quelques mois plus tard des américains arrivent sur l'île. Le récit est avant tout un mélo avec sa romance d'un autre temps mais la partie finale est plutôt d'un goût douteux car Griffith finira par sauver ses héros, un père meurtrier et une fille qui tente à son tour à plusieurs reprises d'assassiner un détective. Est-ce une manière pour le cinéaste de justifier le meurtre dans le cas d'un adultère ? L'a-t-on forcé à un "happy-end" ? En tout cas, il montre que le crime paie parfois avec ces criminels père et fille qui vivent heureux sur leur île paradisiaque sans l'ombre d'un remord !