Je commence par une petite annonce :

"Je recherche tout individu susceptible de mettre une note positive à ce film. Je voudrais savoir si les deux personnes qui ont mis 7 sont juives parce que je fais une étude sur la question (juive, bien sûr). Merci de votre considération."

Dans cette comédie où l'on rit avec les sourcils, Zilbermann réitère son casting de "L'homme est une femme comme les autres", avec Zylberstein et son ex. Le manque d'écriture et d'intérêt fait de "la folle histoire d'amour de Simon Eskenazy" non seulement un titre à rallonge mais aussi un petit film opportuniste entre amis.
Il aurait été possible d'avoir à faire à une vision d'auteur si seulement il y avait eu un côté aussi inspiré que son prédécesseur.

Simon Eskenazy continuer de chercher après Titine. "Je cherche après Titine" est le titre d'une musique qu'il joue à l'église en compagnie d'un orchestre multicolore. Cette chanson, immortalisée à plusieurs reprises, trouva son apogée dans une interprétation parlante de Charlie Chaplin... et devint plus connu sous le nom de "la chanson sans sens". Chaplin perdant les paroles de la chanson commence un rôle de mime et une langue approximative.

Un peu charabia, un peu téléfilm sur les bords, les comédiens se débrouillent comme ils peuvent avec leurs propres caricatures, animés par un humour pince sans rire. J'ai eu beaucoup de peine à déceler les subtilités humoristiques.

Il faudrait d'ailleurs un manuel de l'humour intériorisé écrit par Popeck pour tenter d'envisager un rictus, même subtil.

Pourtant, il y avait un certain dialogue entre le deux volets.
Tandis que le premier allait de l'anti-réactionnaire à un but progressiste, celui-ci est beaucoup moins sympathique puisqu'il retourne sa veste, en allant d'une vie progressiste à une vie plus conforme aux traditions. Cette comédie sentimentale, métaphysique et de moeurs manque de s'étouffer avec cette parabole chiastique, avec ces intermèdes de clarinette qui se moque de son joueur. Elle peut se moquer tant qu'elle le veut, cette clarinette, son écho demeure sans réponse franche et sincère. Il y a un manque cruel de réactivité dans ce film.

Entre le racisme rigolo de son quartier, le rapprochement avec son fils délaissé, le fait de ré-aimer une femme (travestie), le côté ethno-religieux affirmé à chaque plan, c'est un peu beaucoup pour l'étranger et le néophyte.

Le personnage de Habiba est lui aussi caricatural dans la morale. Cette analogie des peuples juif et musulmans par le biais de la situation dans la bande de Gaza est juste révoltante. Certes il y a un déracinement mais de là à faire croire que les musulmans d'aujourd'hui sont les nouveaux juifs, c'est d'une empathie quelque peu raccourcie. L'acteur, lui, est impeccable.

Derrière ce foutoir multiculturaliste, une véritable propagande non pas avec des clarinettes mais d'authentiques trompettes fanfaronne une politique de gauche caviar. Quoi de mieux pour appâter les petits-bourgeois ! Quel progrès social !

Je vais arrêter quand même de faire mon lamantin et terminer sur une note d'humour - celui-là même qui m'a terrrrrrrriblement manqué, juste vous signifier que :

Dans "Eskenazy", il y a surtout "Eske". http://www.youtube.com/watch?v=bcYppAs6ZdI
Andy-Capet
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le 21 févr. 2013

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