Mon dieu... C'est bien du 80's à la John Hugues. Je sais même pas pourquoi je mets 6 (tiens d'ailleurs non finalement...), par respect pour le rythme général, les subterfuges divers et variés, Jeffrey Jones que j'adore, la bonne humeur sans doute et la capacité de Hugues à insérer un message pour les jeunes (en gros vas-y fonce) dans beaucoup de scènes plutôt que de faire du 100% crétin. Mais en même temps quel message... Typiquement le rêve américain à saisir maintenant avant les soldes... Vu aujourd'hui, ça prend quand même des proportions assez grasses. Il faut voir Ferris quasiment éjaculer devant la Ferrari...
Toute la ville aime Ferris Bueller mais on ne sait même pas vraiment pourquoi. C'est juste qu'il est super cool. Il fait ce qu'il veut quand il veut et ça c'est trop cool. Il dupe tout le monde avec des parades grosses comme un cake mais c'est trop cool. In facto, ce n'est que la journée séchée d'un jeune gosse de riche, le truc typiquement teen movie 80's. Sa folle journée se résume à : chopper une Ferrari, voir Chicago du haut d'une tour, manger dans un super resto gastronomique, aller à un match de baseball, aller dans un musée, s'extasier devant Picasso, se baigner dans une piscine de luxe et chanter sur un char lors d'un défilé... Alors on va nous montrer comment il rentre dans le resto grâce à sa gouaille par exemple, mais jamais on ne nous montrera comment il fait pour payer tout ça. Non, ça c'est méticuleusement zappé, c'est du détail...
Et puis, il y a un truc quand même bien énervant aussi. C'est que Ferris nous parle à nous spectateur, sans arrêt, et nous fait part de son brillant sens de l'analyse de la vie...
Le vrai héros de toute façon, ce n'est même pas l'ersatz sans saveur de Parker Lewis joué par un Matthew Broderick flasque au possible. J'exagère mais il est juste cool parce qu'il est beau gosse en gros, aucun charisme, on n'arrive même pas à croire que c'est lui qui ait pu inventer toutes ces belles parades; Non, le vrai héros ce serait plutôt son pote moche et loser en fait, Cameron. Car c'est aussi sa journée in fine. Celle où il va pouvoir s'affranchir de l'autorité paternelle pour se sentir plus libre, snif quel beau final.
Entre comédie 80's énergique, rythmée, pas fine et messages consuméristes dispensés directement par le héros, l'ensemble s'en sort relativement bien quand même, mais je crois surtout que c'est parce que j'aime beaucoup Jeffrey Jones.
ps : En tout cas, là où Breakfast club peut encore passer, là ça ne passe plus.