Brutal, tristement humain. L'arme à feu prend vie, se pose en maîtresse de nos actes et de notre souffle, nous réduisant en esclave. Dans un camps comme dans l'autre, la haine semble éternelle. Foutu engin ! Et pourtant d'autres armes sont bien plus nobles et percutantes : les mots (crus!), le corps (boxe!) comme a voulu le montrer Kassovitz... Ne laissons plus les armes à feu nous asservir ! Si un combat doit s'accomplir, les mots sont les plus à même d'y arriver, et le sport le meilleur moyen pour évacuer la violence en chacun de nous afin de mieux faire entendre nos idées ! Ce film est un appel, il devrait être vu par tout ceux qui ont la Haine, pour faire comprendre à quel point la vengeance par la violence est inutile et détruit des destins.
Outre le thème de ce film, le rendu en noir et blanc est original et colle bien au scénario. Vincent Cassel ne joue pas trop mal pour une fois, et a bîen réussi à s'approprier son rôle.
Malgré cela on peut déplorer quelques longueurs inutiles s'éloignant des conséquences du tabbassement d'un jeune par un policier. D'autre part le point de vue des révoltes qui ont eu lieu dans la banlieue est principalement percu à travers 3 jeunes hommes des cités, dommage, beaucoup d'autres acteurs étaient et sont encore en jeu .