Quinze années d'existence et un dixième film des Studios Pixar sur grand écran. Là-haut, ou Up pour les anglophones est encore parti pour faire jalouser tous les concurrents.
Là-Haut
L'an dernier nous avions Wall-E, revenant aux sources du cinéma avec une première partie muette, le message y était clair et le monde entier s'accorda sur le statut définitif de l'œuvre, tout simplement exceptionnel. Le nouveau métrage du studio à la lampe avait du pain sur la planche pour arriver à faire aussi bien, tout auréolé de ces réussites récentes (Wall-E, Ratatouille...), Là-haut avait à cœur de nous mettre une nouvelle claque dans la gueule.
Là-Haut
Une claque prise avec beaucoup d'élan.
Un élan pris lors d'une première bobine contant la rencontre d'un petit bonhomme silencieux s'éprenant d'une vigoureuse aventurière, bien plus bavarde et dégourdie que lui. L'amour du petit bonhomme le mène rapidement à dépasser ses frayeurs pour impressionner la dulcinée. Jusqu'à une longue séquence musicale délicieusement rétro de Michael Giacchino résumant la vie du p'tit couple, les objets matérialisant leurs décisions et leurs malheurs sont amenés avec pudeur, le tout parsemé d'ellipses représentées par le pique-nique sur la colline. Rebelote après Wall-E, Carl et Ellie introduise avec brio Là-haut. Plongeant n'importe quel cinéphile dans un émerveillement des plus enfantins, les premières minutes du film fait naître et mourir sous nos yeux cette histoire d'amour. Le décès d'Ellie laisse Carl seul et celui-ci fait rejaillir son amour sur leur maison, allant jusqu'à l'appeler Ellie. Autour de la maison, la ville a changé, les immeubles ont poussé de toutes parts, une petite bourde et voilà qu'il doit passer par la case maison de retraite mais Carl le grincheux met les voiles et s'envole vers les chutes du Paradis, afin de réaliser la promesse qu'il avait fait à sa moitié.
Là-Haut
Du ciel aux chutes.
Alors que Carl est là-haut, Russel, scout en surpoids et au manque affectif visible frappe à sa porte. Posée sur des fondations en béton, une relation qui se forme progressivement entre les deux personnages, la bicoque et son équipage s'envolent pour une aventure rythmée les obligeant à faire face à une fausse apesanteur due aux ballons d'hélium coinçant qui leur moyen de locomotion en vol stationnaire alors que nos héros sont au sol. Obligés de refaire face au monde de la terre ferme, nos deux délaissés sont confrontés à Kevin, un oiseau un peu particulier mais aussi à l'armée de chiens causeurs qui le chassent. La recette de quelques scènes tordantes et de répliques chocs : « Je ne te connais pas mais je t'aime » et surtout le déjà célèbre « Ecureuil ».
Là-Haut est un tourbillon d'émotions mêlé de rires, avec un Charles Aznavour heureux de prêter sa voix à Carl. Un film d'animation à la hauteur du studio qui frappe une nouvelle fois très fort. Une chose est sure, ce film est une réussite. Rendez-vous en 2010 pour la sortie de Toy Story 3 !