Un instant de poésie.

Vous connaissez ce sentiment que vous avez lorsque vous ne voulez pas qu’un film se termine ? Et lorsqu’il s’achève vous avez l’impression que pourriez le regarder à nouveau, là, tout de suite ? C’est ce sentiment que j’ai éprouvé durant La La Land, le nouveau film de Damien Chazelle, qui nous avait déjà marqués avec Whiplash il y a quelques années.

Avec La La Land, Chazelle nous offre une comédie dramatique musicale qui est un délice irrésistible pour nos yeux et nos oreilles.
Mia Dolan (Emma Stone) est une actrice en herbe qui doit se contenter de servir du café aux stars de cinéma tandis que Sebastian Wilder (Ryan Gosling) est un pianiste de jazz qui joue dans un petit bar. Les deux personnages, qui vont être amenés à se rencontrer, tombent amoureux mais leurs rêves de gloire vont bientôt menacer de briser leur relation.

Le plus marquant à propos de La La Land est certainement la qualité extraordinaire de la réalisation ; le scénario, le jeu d’acteurs, la musique, les numéros de danse et la photographie apportent tous leur pierre à l’édifice pour faire du long-métrage une expérience cinématographique inoubliable. Il est sincèrement difficile de trouver un défaut au film.
Chazelle démontre une fois encore sa maturité exceptionnelle pour un si jeune réalisateur en écrivant et dirigeant une histoire d’amour touchante et drôle avec énergie et méticulosité. Le film nous rend nostalgique de l’âge d’or des comédies musicales dans les années 1960, chose que peu de réalisateurs parviendraient à nous faire ressentir.
Chapeau bas également à la superbe photographie de Linus Sandgren qui n’a pourtant pas un CV très reluisant. Le Suédois donne vie à Los Angeles, inondant la ville de couleurs, tandis que son travail derrière la caméra, notamment durant les longues prises des scènes de danse, immerge le public dans l’ambiance onirique du film.

En ce qui concerne les performances des acteurs, La La Land peut se targuer de disposer d’une Emma Stone et d’un Ryan Gosling au top de leur forme. Les deux acteurs nous proposent ce qui pourrait être une de leurs meilleures performances à ce jour. Gosling n’en finit plus de nous convaincre de son talent, prouvant si besoin en est qu’il est plus qu’un beau visage. Emma Stone parvient comme souvent à m’impressionner et elle est encore une fois éclatante, conquérant notre coeur en dansant et chantant. La paire partage une alchimie indéniable et je serais plus que ravie de les voir récompensés pour ce film.
La bande-originale signée Justin Hurwitz, en phase avec les magnifiques chorégraphies, est également un facteur déterminant dans la réussite de long-métrage de Damien Chazelle. L’ouverture du film est d’ailleurs représentative de cette énergie si spéciale que le film détient.

Je vous défie de regarder La La Land et de ne pas en tomber amoureux. J’en suis tombée amoureuse et je pense que je ne serai pas la dernière.