Nommé pas moins de 14 fois aux Oscars, La La Land de Damien Chazelle, réalisateur de Whiplash, s'impose comme le film de ce début d'année 2017, avec un genre cinématographique qui - pour le coup, la comédie musicale - est plutôt méconnu du public de moins de 25 ans.
Je suis très agréablement surpris par ce film ; bien que je m'attendais à l'aimer au vue des critiques positives et du casting que j'appréciais au préalable, je ne pensais pas qu'une comédie musicale pourrait m'accrocher comme ça.
La La Land se distingue dès l'entame du film par sa technique. Plusieurs plans séquences sont présents dans le film, notamment dans la première partie du film. Le déplacement de la caméra, sur des plans de plusieurs minutes, est impressionnant, notamment sur la scène d'ouverture du long métrage, réunissant un grand nombre de danseurs et chanteurs, mais aussi d'obstacles pour le caméra-man.
Le film, articulé en 5 chapitres (Hiver, Printemps, Été, Automne et Hiver 5 ans plus tard), permet une évolution chez les personnages, avec des caractères changeants, des humeurs différentes et des remises en questions. Le développement des personnages se fait également ressentir au niveau de la musique et de la couleur des décors et des costumes.
- Dès le début du film, lors de la scène d'ouverture, nous découvrons une musique très entraînante, qui donne envie de danser et qui annonce la couleur pour le reste du film. La bande originale, très dynamique, évolue constamment dans le film, avec une certaine logique.
- L'évolution du décor et des costumes tout au long du film est en parfaite adéquation avec l'état d'esprit des personnages et la relation que les deux protagonistes principaux entretiennent. En effet, les couleurs ayant des significations particulières, elles imposent une ambiance et rappellent cette évolution constante chez les personnages. Je vous conseille à tous, après avoir vu le film, de regarder la vidéo du Fossoyeur de Films, assez intéressante sur le rôle des couleurs dans La La Land.
Ainsi, La La Land est un vrai coup de coeur, car, n'ayant pas de réelle attirance pour les comédies musicales, je suis sorti de la salle de cinéma avec des musiques en tête et une envie de regarder de nouveau le film.