Après un intense Whiplash, qui m'a marqué de part son rythme et sa passion, Damien Chazelle revient une nouvelle fois avec une épopée musicale, qui cette fois ci se fera dans une moindre discretion que Whiplash, tellement le film est nourri aux statuettes et à l'espoir, dans une Amérique qui en a bien besoin en ce moment.
Une fois n'est pas coutume, on retrouve une nouvelle fois le duo Stone / Gosling, qui brille de leur jeu fusionnel. A la différence que, pour ma plus grand joie, on abandonne le ténébreux Ryan Gosling, qui continue après The Nice Guys son incroyable jeu du mec maladroit, un peu étourdi sur les bords, à la limite du burlesque sur certains gestes et danses, confronté aux obstacles de sa vie professionnelle et amoureuse.
Emma Stone est comme à son habitude magnétique, qui plus est avec un role qui reflète son propre parcours, puisqu'elle même s'est retrouvé dans des castings Hollywoodiens dés son plus jeune age, dans le but de percer et de vivre sa passion d'actrice.
Ce parcours sinueux, les personnages vont tout faire pour le surmonter ensemble, avec des hauts, des bas, de l'humour, du drame, le tout sublimé par une incroyable palette de couleur et un magnifique thème musical, revisité à chaque scène pour appuyer les émotions et le message que le réalisateur veut nous faire passer.
Bourré de références et d'hommages aux premières comédies musicales, films burlesques, muets, le film n'en est pas moins original, Damien Chazelle s'étant approprié la comédie musicale pour incorporer sa passion pour le jazz, délaissant sur la dernière moitié du film les scènes chantées pour proposer des instrumentals accompagnant l'intrigue et l'évolution des personnages.
Allez, avec 14 nominations, Damien Chazelle aura de quoi orner son salon après les Oscars !