Comme on pouvait s’en douter au vu des premières images, La La Land est une immense lettre d’amour aux comédies musicales classiques des années 60 et plus particulièrement au travail du réalisateur français Jacques Démy. Mais résumer La La Land à une comédie musicale serait le limiter. Il est tout autant une comédie romantique et une œuvre qui parle avec une justesse et une émotion rare de Los Angeles et plus spécialement d’Hollywood. Et Damien Chazelle réussit avec brio chacun de ces aspects, utilisant les forces des uns pour contrebalancer les faiblesses des autres.
Le travail sur l’image est tout aussi impressionnant. Le réalisateur de Whisplash a cette fois-ci préféré utiliser la pellicule, dans un souci de respect des films qu’ils cite dans cette œuvre. On pourrait voir là un simple gimmick, mais cette image granuleuse de la pellicule, combinée aux plans longs et aux choix des couleurs et lumières du film, contribue à donner à donner au film un véritable romantisme qui accompagne à merveille les numéros musicaux aux nombreux figurants (et ceux plus intimistes) et cette belle histoire d’amour, écrite avec subtilité et finesse, et qui ne pourra que faire penser à (500) Jours Ensemble, le mètre-étalon en termes de romcom.
La La Land est un véritable bonbon pour les yeux et un véritable baume pour le cœur. Oh, tout n’y est pas joyeux, loin de là, et l’on pleure souvent face aux galères de Mia, jouée par une Emma Stone brillante. Mais malgré tout, on sort de la salle avec un immense sourire aux lèvres et une envie irrépressible de danser. Je suis prêt à rembourser son ticket de cinéma à celui qui arrivera à sortir de La La Land de mauvaise humeur.
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