L'amour du cinéma et de la musique

La La Land était une grosse inconnue à la base pour moi. Pour ceux qui me connaissent un peu plus, ils sauront que les comédies musicales sont de loin un genre que je n'aime pas au cinéma. Seul le film Chantons sous la Pluie trouvait une sacrée grâce à mes yeux. Fort heureusement, La La Land pouvait compter sur plusieurs atouts avant même de m'intéresser à l'histoire: Ryan Gosling, que j'aime bien, Emma Stone que j'aime tout autant et surtout Damien Chazelle qui avait fait des miracles à la réalisation de Whiplash.

C'est malgré tout avec un certain a priori que j'ai découvert le film. Et puis, les doutes s'envolent directement. La séquence d'ouverture est d'ores et déjà culte. Et l'oeuvre enchaînera des moments de chants et de danses, parfaitement chorégraphies ou chantés par les deux acteurs. En soi à ce niveau le film est une formidable réussite.

On ne peut aussi qu'applaudir la performance de Emma Stone, qui démontre à travers La La Land qu'elle possède tout d'une grande actrice. En face, Gosling fait du Gosling et se fait finalement effacer par la jeune actrice.

L'oeuvre est également très dense dénonçant le monde cruel d'Hollywood et de Los Angeles plus en général entre des rêves difficiles à atteindre tant dans la musique que dans le cinéma. Des rêves qui nécessiteront des sacrifices importants comme en démontre l'histoire entre les deux protagonistes.

On peut finalement reprocher qu'une chose à Chazelle, c'est d'avoir offert un film tellement chirurgical qui enchaîne de manière un peu trop répétitive les séquences de musique. Par moment, je ne peux m'empêcher de me dire que le même thème musical revient, constamment.

J'aurais tellement aimé un film où Chazelle ne soit pas aussi précis dans la forme et laisse finalement place un peu plus à l'émotion, comme le magnifique échange de regard final. Mais ça reste néanmoins une oeuvre excellente, qui confirme en tout cas la place de jeune prodige que possède le cinéaste.