On pourrait croire le contraire, mais il n'est pas facile d'écrire sur son film préféré. On a parfois l'impression de désacraliser la magie du film en essayant de l'expliquer.
Mais allons-y.
La La Land, c'est mon film préféré. Et avant de l'avoir vu, j'étais incapable de définir clairement quel était mon film favori. Je suis allé voir La La Land au mois de janvier 2017. Lorsque je suis sorti de la salle, je ne pensais qu'à une chose : le revoir. Je suis resté silencieux pendant de longues minutes, la musique me tournant dans la tête. Mais arrêtons l'analyse nombriliste et essayons d'expliquer ce qui fait la magie de ce film.
Ce n'est pas facile d'arriver après Whiplash. Mais La La Land le prouve dès son ouverture : niveau technique, Chazelle va nous régaler une seconde fois. On enchaîne tout au long du film les mouvements virtuoses de la caméra, les plans-séquences millimétrés et les couleurs pétaradantes. La photo est un régal et le montage sans accroc.
Le scénario n'invente rien, soyons honnêtes. Mais la manière de raconter une histoire a parfois autant d'importance que l'histoire elle-même. Emma Stone en explosion constante d'émotion, Ryan Gosling qui se lâche enfin, l'alchimie des personnages, leurs ambitions et leurs échecs si normaux les rendent humains, vulnérables. Car c'est bien là l'essence de La La Land. Des rêveurs qui se demandent s'ils valent mieux que les autres rêveurs, dans un monde qui ne laisse pas de place pour tout le monde, et où les rêves peuvent s'égarer sur le chemin...
Enfin, Justin Hurwitz saisit parfaitement les influences de Chazelle (Demy / Legrand) et les réinvente dans un fourre-tout jazz, classique, pop...
La La Land m'a saisit par sa beauté, et a su me tirer une larme plusieurs fois, et à chaque visionnage. Et j'aime ce film un peu plus à chaque fois que je le revois...