Vivant dans le dénouement matériel, ivre d'amour, il transcende l'humain par l'art : la musique et la danse. Ce n'est plus un homme mais un surhomme. Il a traversé le pont séparant l'homme de l'au-delà, il a vaincu l'absurde et donné un sens à ce qui n'en a pas. Sa vie est l'accomplissement de son art et celui de sa femme.
Et le film dans une dernière fulgurance refait jouer à cet artiste divin la musique où tout a commencé. Grandiose référence à l'éternel retour, un hymne à l'amour qui par un geste aussi simple qu'artistique invite les deux protagonistes à recommencer et revivre cette vie qui ne demande qu'à recommencer encore et toujours.
Le film est la transcription de la pensée du grand Zarathoustra descendant de sa montagne tout comme la Bible fut celle de Dieu descendant parmi les hommes.
Et encore je n'ai pas parlé du diable dansant symbolisé à travers le Jazz qui trouve l'ordre dans le chaos et dans l'individualité la plus totale.